Depuis toujours, la justice est ambivalente : l’action juridique est un levier des puissants mais elle est aussi parfois investie par les citoyen·nes pour appuyer les mobilisations environnementales et sociales. Les habitant·es de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes comme les opposant·es au projet d’enfouissement de déchets nucléaires CIGEO déposent des recours juridiques en même temps qu’ils et elles occupent et réinventent une manière d’habiter le territoire.
Les jeunes qui font grève pour la justice climatique le vendredi, par exemple, se retrouvent devant le parlement et pointent clairement le devoir pour l’État d’établir une régulation des émissions de CO2, d’arrêter les énergies fossiles… Mais quand l’État reste sourd, que faire ?
Des recours déposés contre de grands projets inutiles et imposés ou des usines polluantes, à l’Affaire du siècle par laquelle des associations attaquent en justice l’État français pour défaut de respect de ses objectifs en termes de justice climatique, en passant par les tribunaux symboliques (contre Monsanto notamment), il existe plusieurs façons de se mobiliser. Quelle est l’efficacité de ces démarches, leur intérêt, quels sont leurs enjeux et leurs effets ? Si l’action juridique se révèle un bon outil de médiatisation, le recours au droit est périlleux et les dispositifs judiciaires soutiennent trop souvent les rapports de domination économiques et sociaux. Alors le droit, au service des plus forts ?
Le droit environnemental : allié écolo ?
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