Le temps long semble échapper complètement à nos politiques. Visant leurs réélections, ils reportent sans cesse les problèmes sur leurs successeurs. Ceci a des conséquences graves : changement climatique, perte de biodiversité, déchets nucléaires… L’auteur, philosophe, arrive à creuser la question de l’appréhension du futur de manière simple et compréhensible. Il montre comment nous en sommes arrivés là avec une « accélération » qui conduit à la pensée du court terme. S’il n’élude pas le potentiel de développement des alternatives, il appuie plutôt l’idée de reproduire à d’autres domaines le processus du GIEC (Groupement scientifique sur le climat), qui a réussi à obliger les dirigeant·es du monde entier à intégrer le risque climatique dans leurs politiques. On regrettera
toutefois que l’auteur n’aille pas assez loin dans les futurs politiques possibles.
Éd. Utopia, 2018, 232 p., 10 €