La pensée d’Ivan Illich est aussi structurante pour la critique du développement et de la technique, qu’elle est complexe. Thierry Paquot revient sur les différentes étapes du parcours d’Illich (1926-2002) puis présente des extraits de son œuvre. Ses travaux ont entre autres porté sur la critique des grandes institutions (médicale, éducative, etc.) et sur les seuils de contre-productivité (trop de voitures ralentissent les déplacements). Il promeut une activité vernaculaire, autonome et échappant au marché. « Une société conviviale est une société qui donne à l’homme la possibilité d’exercer l’action la plus autonome et la plus créative, à l’aide d’outils moins contrôlables par autrui ». Avec un chapitre interpellant sur « le renoncement à la santé », qu’il a expérimenté à la fin de sa vie.
Éd. Le passager clandestin, 2019, 112 p., 8 €