Vivien Sansour a commencé à sillonner la Cisjordanie, cherchant les graines conservées dans les tiroirs de vieux agriculteurs et les ramenant à force de soins à la vie.
« Les agriculteurs se situent entre les artistes et les scientifiques » dit-elle. « Le seul fait que ces variétés existent, on le doit à des générations d’agriculteurs palestiniens qui n’ont jamais cessé d’expérimenter, qui n’ont jamais abandonné la terre ».
Ce ne sont pas seulement les graines qui ont besoin d’être sauvegardées, mais aussi les agriculteurs et les agricultrices, dont les terres ont été volées, l’eau déviée et qui ont été déraciné·es.
« Retirer aux gens la possibilité de produire leur nourriture a été l’écrasement du dernier bastion de la communauté », dit Sansour. « Avec chaque moisson viennent une tradition, une pratique, une histoire de qui vous êtes. Et donc avec chaque moisson perdue, ce n’est pas seulement la biodiversité, mais aussi la diversité culturelle qui est perdue ».
Avec du travail, de l’amour et de l’imagination, la bibliothèque de Vivien permet de cultiver quelques belles graines… de résistance.
Source : Agence Médias Palestine, www.agencemediaspalestine.fr, 25 juillet 2018
Contact : la grainothèque a une page facebook au nom de « palestineherloomseeds ».