Pendant des siècles, les lumières ont été associées à des valeurs positives, festivités, progrès, lutte contre les ténèbres et les peurs, aussi bien aux plans physiques que métaphoriques. Or, depuis un peu plus de vingt ans, nous commençons à percevoir les lumières artificielles comme source de pollution de notre environnement nocturne.
Routes, aéroports, complexes industriels ne connaissant jamais la moindre pause, villes se voulant aussi « attractives » de nuit que de jour, villages qui ne sauraient rester à la traîne… les points d’éclairage publics et privés se chiffrent en milliards chaque nuit sur la planète.
La nuit noire et étoilée rejoindrait-elle la liste des espèces en voie de disparition ?
En France, l’Association nationale pour la protection du ciel et de l’environnement nocturnes (ANPCEN) se consacre exclusivement à cette cause depuis vingt ans. Notre dossier lui est largement consacré. Un dossier dans lequel on verra que, si le lobby éclairagiste entend bien recouvrir le territoire d’installations sophistiquées aussi coûteuses que vulnérables et pas vraiment écologiques, les alternatives de bon sens existent, et que tout le monde peut agir à son niveau.
Danièle Garet