Une ZAD contre les éoliennes industrielles

Le village de Saint-Victor-et-Melvieu est convoité depuis une dizaine d’années par le Réseau de transport d’électricité (RTE) pour implanter un deuxième transformateur électrique, afin de redistribuer de l’électricité non stockable sur le réseau. Mais cette installation a des conséquences que la population se refuse à accepter. En 2009, une élue s’aperçoit que le contrat avec RTE obligerait les paysan·nes à renoncer à une partie de leurs terres agricoles, que le village abriterait de nouvelles lignes à haute tension et que l’électricité verte produite résulterait de l’implantation de plus de 1 000 éoliennes réparties entre les cantons voisins. L’association Plateau survolté se crée alors pour s’opposer au projet. Cette association est rejointe en 2014 par l’Amassada (assemblée en occitan) qui s’installe sur le terrain de 10 hectares visé par RTE. Cette installation est regardée avec bienveillance par la municipalité. Saint-Victor ne s’oppose pas aux énergies renouvelables, mais à une logique d’accumulation qui permet de faire passer la part du nucléaire à 50 % au lieu de 75 % sans même réduire la production d’électricité
nucléaire. La marche contre l’industrialisation des campagnes et pour un usage collectif du territoire qui a eu lieu samedi 22 septembre 2018 de Saint-Affrique à Saint Victor a dénoncé le harcèlement policier dont certaines et certains opposants font l’objet. Les opposant·es lancent aujourd’hui un appel aux volontaires pour occuper le terrain du futur transformateur électrique, à Saint-Victor-et-Melvieu. L’ultime moyen de s’opposer au projet, après les recours juridiques intentés. (Source : Alternative libertaire n°286, septembre 2018)