Les plantes et parties de plantes pouvant entrer dans la composition des préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP, telles que le purin d’orties) sont une alternative aux pesticides. Leur liste est contrôlée, et actuellement très restrictive. Le parlement avait proposé au printemps 2018 son élargissement, avant que le Sénat fasse marche arrière en commission des affaires économiques mi-juin en modifiant l’article 14 ter du projet de loi Agriculture et alimentation. Le Sénat a introduit une évaluation de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) au motif de risques « d’atteinte à la santé humaine ou à la préservation de l’environnement ». Cette évaluation rend très difficile l’acceptation de nouvelles plantes, pourtant déjà été évaluées en 2001 par la commission d’étude de la toxicité, l’ancêtre de l’Anses, qui avait conclu que toutes les parties consommables de plantes utilisées en alimentation animale ou humaine pouvaient de fait entrer dans la composition des PNPP, sans exigence particulière. Ce nouveau recul laisse dans l’illégalité les paysans et paysannes qui ont recours à ces alternatives aux pesticides. (Source : La Confédération paysanne)
Le Sénat bloque les alternatives aux pesticides
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