Le mercredi 10 octobre 2018 à 8 heures, les personnes présentes Chez Jésus ont été expulsées par la police italienne. Ce refuge perché à plus de 2000 m d’altitude, à 500 mètres de la police aux frontières italienne, accueillait les migrant·es qui voulaient venir en France. Ce lieu, étape de repos essentielle sur les chemins migratoires, participait de la solidarité des habitant·es avec les personnes migrantes. Situé à Clavière, dans la salle paroissiale de l’église locale (d’où le nom humoristique « chez Jésus »), il avait été ouvert le 22 mars 2018. Il a permis aux luttes françaises et italiennes à la frontière des Hautes-Alpes de se rassembler grâce à l’occupation d’un lieu commun. Ce refuge, entièrement autogéré, s’est aussi inscrit en opposition à la tendance gestionnaire de nombreuses associations solidaires avec les personnes exilées. Depuis, en France comme en Italie, malgré la répression, de nombreux collectifs ont apporté leur soutien aux personnes expulsées, et continuent d’apporter leur solidarité pour construire une route migratoire plus sûre, en dehors des contrôles racistes et des logiques discriminatoires. À l’instar du Cesaï, centre social autogéré ouvert rue de l’Imprimerie à Gap en octobre.
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