La forêt de Romainville, c’est 27 hectares de forêt interdite au public aux portes de Paris. Cette forêt est fermée car elle a pris le pas sur une carrière abandonnée, et qu’il existe des risques d’effondrement dus aux anciennes galeries. Cette forêt est un îlot de biodiversité dans un environnement grisonnant, bien qu’elle ne soit pas classée dans les zones à protéger. Depuis les années 2000, l’idée émerge de déboiser ce territoire pour le transformer en base de loisirs ou en centre commercial. Revu à la baisse à plusieurs reprises, en raison des difficultés techniques aussi bien que des critiques d’élu·es et d’associations écologistes, ce projet ne porte plus à présent que sur un tiers de la forêt. Depuis des années, plusieurs associations cherchent à faire valoir une autre façon de concevoir la préservation et l’ouverture de la forêt. Elles réclament, au moins, que s’ouvrent enfin des discussions sincères, hors de la menace d’une destruction irréversible des arbres et du sous-sol. Mais, le 8 octobre 2018, les machines ont été lancées à l’assaut de la forêt de Romainville. La destruction a commencé. La résistance aussi. Quotidiennement, dès l’aurore, des personnes se retrouvent à l’entrée du chantier pour empêcher celui-ci de démarrer. Leur revendication : un moratoire sur le projet. Cette « mini-ZAD » composée de riverain·es, d’élu·es et de militant·es s’est encore étoffée fin octobre.
Destruction de la forêt de Romainville
Silence existe grâce à vous !
Cet article a été initialement publié dans la revue papier. C'est grâce à vos abonnements et à la vente de la revue que nous pouvons continuer à proposer des alternatives à la société consumériste et destructrice actuelle. Sans publicité, sous forme associative, notre indépendance et notre pérennité dépendent de votre engagement humain et financier !