Silence consacrait son dossier de décembre 2017 (no 462) aux Nouveaux visages de l’habitat participatif. Celui-ci nous semblait à la croisée des chemins entre tentatives de récupération par le marché, idées neuves pour sortir le logement du secteur marchand et nombreux nouveaux projets bien décidés à éviter les écueils et réaliser leurs utopies.
Or, l’une des formes émergentes de l’habitat collectif consiste à fonder des logements qui se revendiquent comme multigénérationnels ou qui réunissent des personnes âgées.
Ces personnes partagent les mêmes motivations que quiconque se lance dans l’aventure du vivre-ensemble mais peuvent aussi poursuivre quelques buts plus spécifiques, du fait de leur âge.
Parmi ces motivations, on peut citer la réduction des ressources lors du passage à la retraite, le souci d’anticiper des pertes d’autonomie ou un isolement qui suit parfois la disparition des proches, le besoin accru d’entraide, notamment pour éviter l’Ehpad, mais aussi le désir de profiter de son temps libre pour vivre en meilleure adéquation avec ses valeurs, de nouer d’autres amitiés, de rester ou devenir plus solidaire, etc.
Le logement reste un sérieux problème pour des millions de personnes, les régimes de retraite ne cessent d’être revus à la baisse et notre société n’est pas préparée au doublement, d’ici 2040, du nombre des personnes âgées et dépendantes. Autant de raisons pour, à tout âge, remettre la main sur la question de son logement afin de vieillir mieux, en pariant sur la confiance et le partage. Ce dossier montre quelques pistes.