Après un siècle faste de fort développement industriel et minier, le département de la Loire est frappé dans les années 1970-1990 par une désindustrialisation massive. Celle-ci produit son cortège de tristes conséquences : chômage et paupérisation d’une partie de la population, dégradation de l’immobilier, effondrement démographique [1]. C’est que, dans une société ne vivant que par la croissance, l’arrêt des activités économiques produit d’abord des effets douloureux. Ainsi, à Saint-Étienne, dans le quartier du Crêt-de-Roc, on peut observer les mécanismes habituels du marché de l’immobilier, les stratégies d’urbanisme des pouvoirs publics, des signes de gentrification, mais aussi des dynamiques populaires, l’installation de familles à faibles revenus dans des logements agréables, la vivacité des jardins ouvriers… En milieu rural, sur des lieux industriels désertés, au nord et au sud de Saint-Étienne, anciennes et nouvelles populations cherchent en tâtonnant, entre discordes et alliances, à accueillir activités artistiques et artisanales, écovillages, modes de vie décroissants… Un fourmillement d’initiatives dont quelques-unes seulement sont présentées dans ce dossier : une invitation à aller découvrir les autres sur le terrain ?
La désindustrialisation comme opportunité !
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