Sous forme de conversation agréable et accessible, Alexis Tiouka retrace la vie et la lutte des peuples amérindiens de Guyane française depuis un demi-siècle. Sa jeunesse dans les « home », foyers d’acculturation forcés, la prise de conscience des inégalités, le grand rassemblement historique de 1984, la lutte pour la reconnaissance des peuples autochtones aux niveaux national et international. « Le problème est que certains pays ne peuvent pas accepter qu’il y ait plusieurs peuples sur leur territoire. La France a peur que la notion de peuple autochtone mette en danger celle de peuple français ». Il s’interroge au passage sur ce que signifie être amérindien, et explique en quoi le but n’a jamais été d’accéder à la propriété privée sur les terres, mais de faire reconnaître un mode de propriété collective sur celles-ci, et par là leur spécificité culturelle. Une initiation passionnante et stimulante.
Éd. Ibis rouge, 2017, 128 p., 15 €
Petit guerrier pour la paix. Les luttes amérindiennes racontées à la jeunesse (et à tous les curieux) de H. Ferrarini et A. Tiouka
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