Le département de l’Hérault se présente comme un vaste amphithéâtre ouvert sur la mer. Avec 87 kilomètres de plage, il est l’une des premières destinations touristiques de France (1). C’est aussi un département qui connaît une forte croissance démographique, principalement du fait de la dynamique de la métropole de Montpellier (2). Cette dernière connaît la progression démographique la plus importante en France depuis l’après-guerre (3).
C’est aussi un pays de vignobles avec encore presque la moitié des terres agricoles aujourd’hui. C’était beaucoup plus il y a un siècle. Si la vigne est bien adaptée aux périodes sèches typiques du département, les cultures de remplacement (vergers, maraîchages, céréales, etc.) sont plus gourmandes en eau… comme le sont aussi les touristes.
Cela a poussé les pouvoirs publics à créer des barrages sur les fleuves qui traversent le département (4) et à construire dans les années 1960 le canal Philippe-Lamour qui détourne une partie de l’eau du Rhône au niveau de la Camargue.
L’évolution du climat, avec des déficits en eau de plus en plus prononcés, pose la question de la limite de la croissance actuelle de la population. On peut aussi s’inquiéter de l’avenir des terres agricoles : avec l’ouverture de l’autoroute gratuite A75 en direction du Larzac, au nord, on assiste à une multiplication des lotissements jusqu’à Lodève (5).
Si les initiatives militantes sont extrêmement présentes en milieu urbain, les alternatives se trouvent davantage en milieu péri-urbain et en zone rurale isolée.
À vous d’être le « hérault » de ce numéro : si vous voulez vous lancer dans une ferme urbaine collective, tapez 5. Si vous voulez faire de l’architecture en lien avec la nature, tapez 8. Si vous voulez faire de la pédagogie autour de la permaculture, tapez 11. Si vous voulez adopter une démarche non-violente, tapez (doucement) 14. Si vous voulez manger de la spiruline fraîche, tapez 16, si vous voulez changer de comportement, tapez 18. Si vous cherchez d’autres pistes, tapez 21.
Michel Bernard
(1) 40 millions de nuitées, 20 % de résidences secondaires.
(2) 280 000 habitant·es, un quart du département. 4 000 habitant·es de plus chaque année. À noter que cette dynamique ne touche pas Béziers, ville en difficulté aujourd’hui dirigée par l’extrême droite, à l’ouest du département, qui compte 75 000 habitant·es comme il y a 80 ans.
(3) Avec 1,1 % de moyenne par an actuellement, mais avec des pointes jusqu’à 5 % entre 1962 et 1968 du fait de l’arrivée des rapatrié·es d’Algérie.
(4) Le plus connu est le lac de Salagou, utilisé aussi en zone de loisirs.
(5) Lodève est à 50 km de Montpellier, mais à seulement 45 minutes par l’autoroute… hors embouteillage.