Silence s’est rendu au Congrès des élèves, journée organisée à la façon d’un congrès scientifique, qui permet aux classes de présenter des projets écologiques novateurs. Le Projet Marguerite mise en effet sur l’alliance de la recherche et de l’action pour sensibiliser des élèves de collège à l’agriculture et à l’alimentation bio. Les collèges ont pendant au moins un an mêlés histoire-géo, SVT, maths, anglais et techno pour se pencher sur les défis de l’accès à l’alimentation en ville.
Des projets pour Les quartiers
Dans les projets présentés, il y a des études sur le terrain. Le Collège La Clavelière commence par souligner qu’il n’y a qu’un seul marché bio à Oullins et propose donc d’en installer un autre. C’est un nouveau plan d’urbanisme qui est proposé pour le quartier, qui s’accompagne également d’immeubles écolo et d’installation de ruches. Le Collège Paul Vallon a dans sa maquette valorisé le développement d’une agriculture urbaine et le Collège Paul Eluard a intégré dans la sienne des vergers, des éoliennes, etc. Le Collège Paul Claudel a lui écrit à son député afin de favoriser les épiceries sociales et solidaires dans les zones rurales. Ce dernier, Mr de La Verpillère, a répondu qu’il allait allouer des subventions. Les élèves ont ainsi pu s’approprier les enjeux de leur quartier et être force de proposition en matière écologique et alimentaire. Le Collège Jean Moulin a même créé une maquette en 3D avant de se lancer dans la réalisation effective d’un potager au collège…
Le potager au collège
C’est un des projets les plus fréquemment mis en place parmi les multiples initiatives proposées. Le Collège Henri Barbusse a par exemple réalisé un jardin grâce à la « culture en lasagne » (1). Le potager du Collège Elsa Triollet a un nom, « Le potager d’Elsa », et nous est présenté sous la forme d’une vidéo. Le Collège Marcel Aymé a même vendu ses productions pour Action contre la faim ! C’est grâce à l’intervention d’une animatrice jardin et à l’implication forte de plusieurs enseignant·es que ces projets ont pu être mis en place. Les élèves sont fier·es de leurs blettes ou de leurs courges, et se taquinent sur leurs connaissances des fruits et légumes.
Un travail de fond pour une justice alimentaire et sociale
Le Projet Marguerite a pris le pari de sensibiliser des personnes issues de quartiers défavorisés dès le collège, en associant différent·es partenaires. Il est centré autour du partage de savoirs et de sa réappropriation par les collégien·nes. Des kits pédagogiques de sensibilisation sont en cours de construction, afin d’exporter le projet. Plusieurs visites ont déjà été réalisées au Québec où le projet se développe, ainsi qu’en Argentine.
