Extraction minière, ni ici, ni ailleurs

• Dossier

EXTRACTION MINIÈRE

NI ICI, NI AILLEURS

Attention, mines ! 

Depuis 2013, les demandes de permis miniers fleurissent en France métropolitaine, poussées par une demande sans cesse accrue de métaux rares. Alors que les industriels et Emmanuel Macron vantent le concept hypothétique d’une "mine responsable", les populations se mobilisent sur le terrain pour empêcher les désastres environnementaux et sociaux que provoquerait ce retour à l’exploitation minière.

L’enfer, c’est chez les autres

Si l’extraction minière en France pose problème, elle génère des dégâts environnementaux gigantesques et est liée à des violences extrêmes dans le reste du monde, et dans les pays du Sud en particulier.

Amérique latine : vers un post-extractivisme ? 

La politique d’extraction qui a été mise en place en Equateur, en Bolivie, au Venezuela, etc., est considérée par ces gouvernements comme un moyen d’atteindre la croissance grâce aux exportations. Mais ce modèle a fait son temps. 

Sortir de l’extractivisme : un projet de société

Destruction massive de l’environnement, épuisement des ressources, dégradation des conditions de vie des populations locales, exploitation des travailleurs… L’extractivisme, base physique de la société de consommation, a des impacts dévastateurs. Voici quelques pistes de réflexion pour en sortir.

• Articles

Non-violence : Des ateliers pour prévenir les violences à l’école, dans les familles…

La violence est fréquemment liée au déni de l’altérité de l’autre, de sa différence. C’est pour cela qu’en prévention de la violence le MAN intervient auprès des élèves sur le respect de la différence, sur la tolérance. 

Que disent les musulmanes de France ? 

L’islam fait débat dans la société française. Voici une religion, voire une culture, que l’on dit parfois archaïque, misogyne et insoluble dans la République. Qu’en pensent les femmes françaises
et musulmanes du 21^e siècle, supposées libres et émancipées ?

Transition énergétique
Comment fait l’Allemagne ?

Vincent Boulanger a publié, fin 2015, un livre extrêmement bien documenté sur les débats politiques allemands autour des scénarios énergétiques, montrant qu’un fort consensus s’est fait pour sortir du nucléaire et maintenant des énergies fossiles. Entretien.

Les mondes ruraux du mouvement pacifiste américain

Des "jardins pour la paix" au sortir de la deuxième guerre mondiale au mouvement hippie des années 1960, pacifisme et agriculture ont de longue date fait bon ménage. Exemple d’un collectif né dans l’’Amérique post-11-Septembre’.

Complémentaires santé obligatoires
Coup de grâce des valeurs mutualistes ?

Les objectifs mutualistes étaient de partager les risques de santé en se solidarisant entre classes sociales et générations. À l’heure où les complémentaires santé deviennent obligatoires, rencontre avec Misette qui s’est battue toute sa vie pour l’existence de La Fraternelle.

Nucléaire : Quand le gouvernement ne respecte plus la loi

Le nucléaire français est au bord de la faillite. Plutôt que de prendre la sage décision d’aller vers la sortie du nucléaire, le gouvernement multiplie les décisions illégales.

Gérard Fromanger, couleurs militantes

Gérard Fromanger, oppose au pop-art américain des années 60-70, son engagement militant et social. Ses peintures interrogent sur l’actualité politique. Il part souvent de photos qu’il surcharge de couleurs. Il développe aussi des portraits faits de lignes enchevêtrées.

• Chroniques

En direct de nos colonies :Centrafrique : la fausse victoire de François Hollande

Bonnes nouvelles de la Terre : Femmes agroécologistes du Mali

Le Monde en construction(s) : Un colloque sur la construction naturelle

Catastrophe de Fukushima : Santé, sécurité, camouflage et camouflets : Fukushima, bilans après cinq ans

100 dates féministes pour aujourd’hui : 10 juin 2008 : "La terre et les femmes
ne sont pas des territoires à conquérir"

Nucléaire ça boum ! : Les Polynésiens : "Hollande repars avec ton plutonium" !

• Brèves 

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• Éditorial

Planête gruyère

C’est officiel, l’écosystème du Rio Doce est mort. Les eaux de ce fleuve brésilien ont été souillées sur 850 kilomètres par une marée ocre toxique : la coulée de boues qui s’y est répandue après la rupture de deux barrages de rétention de résidus de minerai de fer, le 5 novembre 2015, a tout tué sur son passage. De l’histoire du Brésil, c’est la pire catastrophe écologique. C’est aussi un symbole des ravages de la course effrénée aux ressources minières, essentielles pour assurer notre mode de vie consumériste.

Ni vus, ni connus, les métaux sont partout (1) : dans les ordinateurs, les portables, les avions, les éoliennes et même certaines chaussettes ! Notre consommation grandissante, notamment de produits haute technologie, pousse les États et entreprises à en extraire toujours plus. Quitte à saccager les pays du sud. Perte de la biodiversité, pollution de l’eau, danger sanitaire pour les populations locales, violences policières voire même conflits armés : les conséquences sont désastreuses.

Comme les réserves se raréfient, piller les pays du sud ne suffit plus... Alors on se remet à creuser chez nous, aussi. En France métropolitaine, après une trentaine d’années de quasi-inactivité, voici que le gouvernement promet un renouveau minier. La machine est lancée : une douzaine de projets sont à l’étude.

Mais du Pérou à la Bretagne, les résistances s’organisent. Les alternatives existent, certaines se concrétisent déjà, repensant les pratiques de consommation et de production. Une invitation à réfléchir sur notre rapport au territoire, et sur la notion de « développement »...

Gwenvaël Delanoë

(1) L’extraction des hydrocarbures pose aussi d’énormes problèmes pour l’environnement et notamment le réchauffement climatique, mais ce dossier insistera davantage sur la question moins connue des métaux et terres rares.