Pour compléter cet engouement, proposons d’adopter des mesures contre trois autres types d’endoctrinement et d’embrigadement de la jeunesse, eux aussi très dangereux car vecteurs de violences extrêmes :
• L’endoctrinement d’extrême droite : des pans de la jeunesse de plus en plus nombreux se tournent vers ce mouvement extrémiste qui prône le rejet de l’autre et qui s’inspire de doctrines ultra-violentes. Alors qu’hier la jeunesse y était massivement hostile, beaucoup de familles de tous types y sont aujourd’hui confrontées et voient des jeunes s’incorporer activement à des organisations de type Front National. Comment agir pour aider les familles qui font face à ce phénomène ? Comment aider ces jeunes ? Aucun journal ne traite de comment faire et pourtant la plaie est bien réelle.
• L’embrigadement militariste. De nombreux jeunes tombent dans les mains de cette organisation opaque surnommée « la grande muette » qu’est l’armée française. Délégués à la Défense dans les facs, classes jumelées avec des régiments, option « Défense et sécurité » dans les lycées, etc., sont des pratiques aujourd’hui connues et documentées. Là, on leur apprend à tuer et à manier des armes, à faire passer les intérêts d’une nation avant ceux de l’humanité. On connaît les noms des responsables de cet endoctrinement actif, ils résident sur le territoire français, mais aucune perquisition n’a encore eu lieu pour tenter de freiner les responsables de ce dérapage de toute une partie de notre jeunesse vers la violence armée.
• L’endoctrinement néolibéral. En France, de nombreuses écoles répandant cette idéologie ont pignon sur rue et sont tolérées légalement. Pourtant, on sait que cette doctrine est l’une des plus puissamment destructrice et meurtrière de ces dernières décennies, responsable d’un nombre de morts et d’esclaves (sexuels y compris), de pillages, de trafics, d’extorsions bien plus importants que ceux perpétrés par les jihadistes islamistes.
Alors oui, il est temps de s’attaquer à l’embrigadement des jeunes vers toutes les formes de violences destructrices.
Plutôt que de les « dé-radicaliser », il se pourrait bien que la réponse soit d’aider les jeunes à se radicaliser, c’est à dire étymologiquement (radix = racine) de les accompagner vers une analyse des problèmes à la racine, leur évitant ainsi de sombrer dans des trompeuses réponses à un mal-être et à une quête de sens bien réels.
Guillaume Gamblin