L’écologie pratique commence par des gestes simples. Ce mois-ci, jetez vos déchets autrement et gérez-les directement !
Le compost et le lombricompost sont des méthodes faciles à mettre en œuvre.
Quels en sont les avantages ? Vous allez réduire vos poubelles de plus d’un tiers, ce qui réduira vos déplacements pour aller les jeter et diminuera les taxes d’ordures ménagères qui financent les multinationales des déchets. De plus, vous allez fabriquer de l’engrais naturel qui nourrira les plantes de votre jardin, du balcon ou pour les arbres environnants.
Le compost et le lombricompost fonctionnent comme le cycle de la matière dans la nature. Les plantes et les végétaux sont dégradés en fin de vie par les petites bêtes et les micro-organismes du sol, pour être retransformés en terre riche pleine d’humus. Pensez au sol de la forêt, où les feuilles tombant par terre sont continuellement recyclées.
Dans votre jardin, le compost est une grande boîte en bois d’un mètre cube environ. Installer le dans un coin ombragé pour qu’il ne se dessèche pas. Les épluchures sont jetées au fur et à mesure à l’intérieur. Il faut penser à équilibrer les matières azotées (végétaux) avec des matières carbonées (carton brun, broyat, sciure…).
Plus les déchets sont coupés en petits morceaux, plus le processus de décomposition sera rapide. Il faut remuer une fois tous les deux ou trois mois son tas de compost pour l’aérer et relancer le processus de décomposition. Un compost est semi mûr au bout de 6 mois et mûr entre 9 mois et un an. La faune du sol s’installera naturellement à l’intérieur (vers de terre, collemboles, cloportes…).
En appartement, le lombricompost est une alternative pour ceux qui n’ont pas de jardin. Il vous faut plusieurs caisses qui s’emboîtent verticalement, chacune étant percées au niveau du fond comme une passoire (sauf celle tout en bas), afin que les vers circulent et que leur jus puisse s’écouler. Il vous faut un drap ou un couvercle pour l’étage situé en haut.
Les vers de lombricompost sont des vers de fumier qui vivent à la surface du sol, souvent des Eisenia Andrei ou Fetida.
Vous alimentez une première boîte avec vos déchets et des vers, puis ensuite l’étage au-dessus. Quand les épluchures sont bien décomposées en une matière noire et légère comme de l’humus, vous pouvez les retirer et les mettre sur vos plantes, puis réalimenter cet étage du lombricomposteur. Le « jus » des lombrics est aussi un excellent engrais naturel (à diluer dans 10 volumes d’eau pour arroser ses plantes).
Les vers n’aiment pas les températures extrêmes ni la lumière. Si votre compost ou votre lombricompost dégage une mauvaise odeur, il n’est pas bien équilibré et il manque des matières carbonées. Si vous avez des mouches, le problème est identique.
Le lombricomposteur est facile à fabriquer, souvent dans des caisses en plastique. Vous trouverez de nombreux exemples sur internet.
Voici les déchets que vous pouvez mettre dans le compost ou le lombricompost : les épluchures de légumes, les plantes ayant servi pour vos infusions, le café, le carton brun, les cheveux, les ongles, les essuie-tout, la tonte de gazon, les plantes non montées en graine, les feuilles d’arbre qui ne sont pas malades.
Ce qu’il faut éviter : l’huile, le fromage, la viande, les litières animales, les plantes malades, le papier glacé et le papier avec beaucoup d’encres.
Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter un bon recyclage et un compostage !
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Michel Scrive
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