Végétarisme, un peu, beaucoup, passionnément
Numéro 438 - octobre 2015
Végétarisme, un peu, beaucoup, passionnément
Les impacts de la consommation humaine de viande, de poisson et de produits animaux sont multiples : pollutions, disparitions d’espèces, impacts climatiques, effets sur la santé, souffrance animale… Face à ce constat sans appel, certain-e-s choisissent de ne plus manger de viande, voire de produits animaux, d’autres optent pour une forte diminution de leur consommation de viande accompagnée d’un choix plus éclairé. Entre ces différents niveaux d’engagement, quels sont les plus cohérents et les plus viables ?
• Dossier
Végétarisme, un peu, beaucoup, passionnément
Pourquoi être végéta*ien-ne ?
Certains écologistes optent pour consommer moins de viande, d’autres plus du tout. Quels sont les principaux arguments évoqués par les végéta*ien-ne-s pour appuyer leur choix de ne plus consommer de viande, de poisson ou de produits animaux ?
Peut-on continuer de manger de la viande ?
Plus que le transport, l’élevage et la production de viande sont un des principaux secteurs responsables d’émission de gaz à effet de serre au niveau mondial. Est-ce à dire qu’il faut supprimer totalement la viande de notre assiette pour ralentir le réchauffement climatique ?
Riz, lentilles et compagnie
Témoignage d’un écologiste qui se pose des questions sur son régime alimentaire et sur les compromis entre exigences personnelles, politiques, sociales, écologiques…
Les questions qui font débat
Voici quelques arguments qu’entendent souvent les végéta*iens, régulièrement sommés par leur entourage de justifier leurs choix alimentaires hors des habitudes établies.
Comment franchir les obstacles ?
Devenir végéta*ien-ne est un cheminement. Il faut savoir se laisser du temps, parvenir à identifier clairement ce qui nous empêche d’y accéder et le dépasser.
• Articles
Le transport à la voile a le vent en poupe !
Le développement des moteurs à vapeur (bois puis charbon) puis au fuel a écarté des routes maritimes les navires à voiles. Alors que le pic de production du pétrole a été dépassé, certains misent sur le retour du transport à la voile.
Cyclonudista : l’indécence, c’est l’essence !
La Cyclonudista de Bruxelles a pour but de dénoncer le trafic automobile oppressant en ville et de revendiquer le bien-être pour les piétons et les cyclistes dans les rues. Partis à 16 il y a 11 ans, les cyclonudistes se retrouvent environ 150 en ce 20 juin 2015.
Quelles formes d’actions directes pour le climat ?
Quelles sont les valeurs éthiques et tactiques des différents collectifs qui s’apprêtent à agir par l’action directe pour le climat autour de la COP 21 de Paris, fin novembre et début décembre ?
La Réunion : Touch pa nout roche !
Le projet de route du littoral à La Réunion, c’est un appel d’offre douteux, une facture exorbitante (trois fois Notre-Dame-des-Landes), des dégâts environnementaux majeurs le long du tracé, une politique du tout voiture… La lutte se focalise sur les carrières.
Aux cafés du non-commerce
Comment les lieux alternatifs fonctionnent-ils, et quels questionnements les animent ? Reportage dans un « salon de thé et de lectures associatif et culturel » et un « bar culturel et solidaire ».
Allemagne : Camp climat contre mines de lignite
Le 15 août 2015, un millier de participants au Camp climat ont réussi à pénétrer sur le site de la plus grande mine à ciel ouvert d’Allemagne.
• Chroniques
Écologie pratique : Faire ses chutneys
Bonnes nouvelles de la Terre : Les enfants permaculteurs d’Épinay-sur-Seine
Le Monde en construction(s) : Construire en sacs de terre au Népal
100 dates féministes pour aujourd’hui : 1871 : les femmes de la Commune
Nucléaire ça boum ! : Le climat et l’arme nucléaire
En direct de nos colonies : Scrutins à risques
Catastrophe de Fukushima : 57% de Japonais en colère, surtout des Japonaises
• Brèves
Alternatives • Femmes, hommes, etc. • Paix • Nord/Sud • Énergies • Nucléaire • Environnement • Politique • Société • Santé • Climat • Annonces • Agenda • Courrier • Livres
• Editorial
Alimentation carnée ou végétale, quels sont les tenants et les aboutissants de nos choix ?
La consommation de viande et de poisson semble aller de soi. On peut même dire que la norme est le carnisme. « On en mange par goût, par habitude, par tradition. Il s’agit d’un conditionnement culturel entretenu (éducation, médias, pression sociale) » (1) et rarement d’un choix conscient.
Ce que l’on a dans son assiette ne relève pourtant pas que de la sphère privée, bien au contraire. Bien sûr, cela touche au corps, au sien, à celui des membres de sa famille, au fait de le nourrir, d’en prendre soin. Mais cela concerne aussi et avant tout l’environnement naturel et humain.
Consommer, réduire ou arrêter sa consommation de certains produits, sélectionner et privilégier tel ou tel aliment, permet d’être en accord avec ses propres valeurs et a un impact plus global. Repenser son rapport à l’alimentation nécessite de mener « une réflexion sur la société, sur nos modes de pensée et de représentation » (1) comme sur nos modes de production et de consommation. C’est ce que nous vous proposons à travers ce dossier. Bon appétit !
Delphine Boutonnet et Béatrice Blondeau
(1) http.vegfaq.org