Comme le rappelle Serge Latouche, en introduction de ce dossier, nous avons besoin de « décoloniser notre imaginaire ». Ce qui passe par notre capacité à se sortir de l’addiction à la consommation. A accepter les limites. Cela se situe au niveau de la tête.
Mais comme le disait Albert Einstein : « On ne résout par les problèmes avec les modes de pensée qui les ont engendrés ». D’où l’importance de créer des « alternatives », des « îlots d’autonomie », des « Zones à défendre ». Et après la tête, il faut donc mettre en route les mains (pas forcément dans le cambouis !) et le cœur (pour gérer les relations humaines dans ces initiatives et autour d’elles). Nous faisons un rapide tour d’horizon de la diversité de ces initiatives dans un deuxième article.
Tout cela pourrait nous conduire lentement vers un changement de société, une lenteur que nous sommes nombreux à revendiquer comme un moyen cohérent d’agir et de penser autrement. Malheureusement, le temps du changement est limité : nous constatons chaque jour que le réchauffement climatique s’accélère, les nouvelles ressources en pétrole se raréfient, les déchets nucléaires s’entassent, les espèces animales et végétales disparaissent, comme les terres agricoles… Il est donc nécessaire de compléter ces démarches par un engagement dans le social et le politique, ce que nous abordons dans un troisième article.
Un dossier loin d’être complet car de nouvelles idées naissent chaque jour… Il est impressionnant de voir la créativité à l’œuvre et surgir de nouvelles pistes…
Michel Bernard.
(1) Le numéro « L’écologie en 600 dates » présente cette multiplication des idées et des pratiques. Il est maintenant épuisé, mais existe sous forme de livre, voir en page 47.