Le Rhombe est une planchette de bois d’environ 20 centimètres de long, 5 à 6 centimètres de large et une épaisseur entre 0,5 et 1 centimètre. Le Rhombe peut aussi être fabriqué avec un morceau d’écorce.
Le bout de bois est attaché au bout d’une ficelle, que l’on fait tourner dans l’air avec un mouvement circulaire. Cela produit un son de grondement et de vent assez mystérieux. La planchette est souvent taillée sur le bord comme une lame. Elle peut avoir une forme arrondie, dentée ou sculptée...
Les bergers l’utilisaient pour communiquer et éloigner les animaux prédateurs de leurs troupeaux. Des versions préhistoriques en os ont été retrouvées. On a découvert cet instrument sonore chez les aborigènes en Australie, en Afrique, en Amazonie et en Sibérie... Il est parfois associé à des cérémonies.
Il existe une variante appelée le « viou-viou », que l’on peut faire dans une section de canne de Provence ou de Renouée du Japon. Prenez une section fermée des deux côtés, faites une fente de deux ou trois millimètres de large dans le sens de la longueur et fixez une ficelle en faisant un petit trou à une extrémité, qui devra ensuite être bloquée par un nœud. Vous faites tourner votre « viou-viou » comme un rhombe, le son sera, cette fois, aigu comme un sifflement.
Avec les tiges creuses (sureau, roseau, bambou, renouée...), il est également possible d’élaborer un sifflet avec une tige de 10 à 15 centimètres. Il faut prévoir le trou de sortie de l’air (un rectangle ou un biseau) vers 1,5 centimètres de l’embout et un morceau de bois en biseau qui fasse un effet d’entonnoir entre l’endroit où l’on souffle et le rectangle de sortie d’air.
En mettant votre sifflet dans l’eau et en soufflant fort, vous obtiendrez le chant du rossignol, que l’on peut aussi faire avec une anche en folle avoine, mise dans une cavité en terre remplie d’eau. Le sureau ou la canne de Provence peuvent aussi servir à faire des flûtes ou des clarinettes avec une anche au bout et des trous à des longueurs précises.
Le jeu de la pipée : ce jeu était à l’origine une technique de chasse, devenue ensuite un jeu d’enfant. Il vous faudra un bout de branche de noisetier (ou un autre bois tendre et droit) de 4 ou 5 cm de long et entre 1 et 2 cm de diamètre.
Vous fendez votre morceau en deux dans le sens de la longueur au milieu. Vous limez une rigole de 1 à 2 millimètres de profondeur à l’intérieur de chaque demi baguette, avec une marge préservée au bout. A la fin, vous pouvez passer le papier de verre pour aplanir le bois.
Les anciens mettaient une lamelle d’écorce dans le sens de la longueur, au milieu de la rigole. Avec un morceau de caoutchouc (exemple : une rondelle de chambre à air tendu), vous arriverez au même résultat. Selon la tension du caoutchouc servant d’anche sonore, vous n’obtenez pas le même son (cri du paon, de la buse, de la chouette…). Deux élastiques sur les côtés permettent de maintenir les trois pièces ensemble sous tension. Pour faire un chant d’oiseau, le son s’obtient en soufflant dans la rigole. À vous ensuite de varier votre souffle pour reproduire le chant.
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Michel Scrive
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Références
• L’atelier Nature, petit guide de la lutherie en herbe - – Tinaig Clodoré-Tissot – Editions Lugdivine – 2014
• Jouets Rustiques – Daniel Descombs - Editions Ostal Del Libre – 2001
