L’été, comment rendre la chaleur plus supportable et agréable ? Les enfants sentent que l’eau peut être rafraîchissante et bienfaisante ; autant jouer avec, sans forcément trop la gaspiller...
Quoi de mieux que de patauger en mettant les pieds dans l’eau ?
Si vous êtes proches d’un ruisseau, avec quelques branches de saule, de noisetier ou de châtaignier, vous pouvez construire facilement un moulin à eau. Il vous faudra deux fourches pour le support, une branche servant d’axe et deux pales en bois insérées dans des fentes perpendiculaires au centre de l’axe.
Le mouvement perpétuel d’un moulin à eau et son énergie écologique sont toujours un spectacle hypnotisant et agréable, à tout âge.
"Les petits bateaux qui vont sur l’eau ont-ils des ailes ?" nous raconte une comptine enfantine. Et si on fabriquait des petits bateaux avec des éléments naturels, qui comme par hasard se trouvent si près des cours d’eau....
Avec le jonc, prenez un grand brin. Enroulez-le comme une navette sur quelques tours. Lorsqu’il ne reste plus que 15 centimètres, entourez l’embarcation deux ou trois fois et passez le bout restant entre deux brins serrés afin de faire le mât.
Avec une feuille de canne de Provence ou de bambou, vous pouvez faire facilement une petite embarcation. Vous découpez des deux côtés de la feuille deux fentes sur quelques centimètres pour faire trois parties égales. Avec une petite brindille, vous attachez les trois bandes avec celle du milieu au-dessus (la même chose de l’autre côté). Et hop, dans l’eau...
Voici encore un modèle pour les moins bricoleurs : une coquille de noix, un bâtonnet fixé dans la coque avec de la cire et une feuille d’arbre enfilée par deux trous sur le mât de fortune. Une simple écorce d’arbre peut suffire aussi.
Avec quelques matériaux de récupération, d’autres réalisations seront à votre portée : des brindilles de bois, des bouchons pour la flottaison et un peu de ficelle pour attacher le tout. Une feuille de papier peut servir de voile le long d’un petit bâton.
Pour s’arroser, nos grands-parents fabriquaient des « gicloires » à partir d’un morceau de sureau. Cet arbre a la particularité d’avoir une tige facile à creuser, si bien qu’il a toujours été utilisé pour faire des jeux (mirlitons, flûtes, pistolets à patates...), en dehors de ses autres ressources précieuses (limonade, confitures gelées, beignets, encres, etc.)
Coupez un morceau de 20 cm de sureau. Retirez la moelle blanche avec un petit bâton. Fermez une des deux ouvertures avec de la cire ou un bouchon de liège traversé par un morceau de paille.
Pour aspirer l’eau et la rejeter, il vous faudra une tige de noisetier légèrement plus fine que l’intérieur du tube de sureau, avec à l’extrémité un bout de ficelle ou un bout de caoutchouc.
Une dernière idée, faites vos bulles de savon « maison » : mélangez dans une assiette un peu de savon de Marseille fondu, un peu d’eau, une pointe de sucre et de glycérine (une variante : un peu de sucre, de Maïzena et de liquide vaisselle dilués dans de l’eau). Prenez une paille (blé, seigle...), aspirez un peu puis soufflez en douceur.
A vous maintenant d’expérimenter, puis de jouer...
Si vous souhaitez m’accompagner dans ma rubrique sur les jeux écolos, n’hésitez pas à m’envoyer vos souvenirs ou vos remarques.
Michel Scrive,
5, rue de la Paix, 93500 Pantin
mishelu@riseup.net
Références :
• Jouets de Plantes , Christine Armengaud, Éditions Plume de Carotte, 2009.
• Jouets rustiques,Daniel Descomps, Éditions Ostal del libre, 2001.
Source :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2007/04/05/le-sureau-pour-jouer.html