« Qui veut voyager loin ménage sa monture » nous dit-on. Oui, mais aujourd’hui ce n’est pas suffisant. Encore faut-il ménager sa planète... et ses habitants !
Chaque été, nous sommes nombreux à partir en transhumance pour voir si l’herbe est plus verte ailleurs. Mais comment faire lorsque nous ne voulons pas participer au gaspillage énergétique ni polluer plus que de raison pour satisfaire notre envie de voyager ?
Le déplacement pour nous rendre à notre destination et en revenir est de loin la partie la plus polluante de nos vacances, d’autant plus si nous utilisons des moyens de transports motorisés, tels que l’avion ou la voiture.
Il n’est nulle question dans ce dossier de dire que partir en vacances, c’est pas bien ! Au contraire, nous faisons ici l’apologie de l’itinérance lente, merveilleux moyen pour être en rythme avec soi-même et avec la nature. Tout est affaire d’équilibre entre notre envie de dépaysement, notre besoin d’aventure et de sécurité, notre capacité à nous ouvrir à l’autre, à l’inconnu ou au contraire à la confrontation avec soi-même.
A travers divers témoignages, on comprend bien que ce n’est pas tant la destination qui importe, que le chemin choisi et la manière de s’y rendre.
Et l’on se rend compte qu’il n’est pas nécessaire d’aller très loin ni très vite pour s’émerveiller ou vivre l’aventure. On peut même voyager sans sortir de chez soi !
Alors sortons des sentiers battus et partons tranquillement à la découverte d’autres voyages.
Delphine Boutonnet