Une étude de Diana K. Davis montre que durant l e 19e puis au début du 20e siècle, la protection de l’environnement servait de prétexte pour exproprier les Nord-Africains : les sociétés agro-pastorales étaient accusées d’avoir entraîné, par leur mauvaise gestion des ressources, la désertification. Les colons, appuyés par des scientifiques, ont donc exproprié massivement pour imposer leur « bonne gestion » capitaliste des ressources naturelles. Aujourd’hui les travaux de la science infirment ces partis-pris et montrent que la gestion traditionnelle des ressources était mieux adaptée que celle coloniale. L’environne-mentalisme teinté de mépris envers les modes de vie rencontrés, était une stratégie de plus pour s’accaparer les terres, avec une grande violence parfois. Et aujourd’hui, les discours scientifiques sur l’écologie ont-t-ils cessé d’être utilisés comme un outil de domination ? (Source : La revue des livres n°10)
Maghreb : quand l’écologie servait le colonialisme
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