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Numéro 389 - avril 2011
Décroissance et démographie
Nous sommes trop nombreux sur la planète ! Non ?
Alors que nos sociétés des énergies fossiles parviennent aujourd’hui à l’épuisement des ressources de la planète et à une crise climatique sans précédent, est-ce le nombre des humains qui est en cause, ou le mode de consommation des plus riches ? Mais même dans ce cas, quel est l’impact du nombre d’humains sur la planète et les sociétés, et comment l’écologie affronte-t-elle cette question ? Peut-on parler de démographie sereinement et au-delà des tabous ?
Décroissance & démographie
Dossier coordonné par Aurélien Boutaud
Empreinte écologique et démographie (de Aurélien Boutaud)
L’agriculture biologique pour nourrir l’humanité (de Jacques Caplat)
Le Kerala : vers une transition démographique et écologique ? (de Aurélien Boutaud)
Trop tard pour un antinatalisme écolo ? (de Mathilde Szuba)
Croissance, décroissance et démographie (de Aurélien Boutaud)
Saint-Nazaire en transition
Faire (re)naître des jardins en ville (de Christina et Thierry Brulavoine)
Vélos aux Pays-Bas
“I want to ride my bicycle I want to ride my bike…” (d’Opaline Lysiak)
Culture
Le roman comme espace de liberté (entretien avec Olav Hergel par Jocelyn Peyret)
Françafrique
Comment j’ai ravagé la Côte d’Ivoire à coups de tablettes de chocolat (de Samuël Foutoyet)
Brèves
Société
Femmes
Énergie
Nucléaire
Environnement
Alternatives
Éloge de la lenteur sur un air de violon (de Yann Poulain)
Éducation
Décroissance
Politique
Paix
La politique française (de Dominique Lalanne)
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éditorial
Les pauvres trop nombreux… ou les riches trop riches ?
Aborder le sujet du nombre d’êtres humains sur la planète semble être un tabou aujourd’hui. Ce serait la porte ouverte aux dérives les plus autoritaires et les plus violentes. Pourtant il paraît évident que l’augmentation de la population est l’une des questions-clé du devenir de l’humanité.
La planète passera le cap des sept milliards d’êtres humains durant le second semestre 2011. Leur survie est en jeu : le climat se dérègle, les ressources sont limitées, nous atteignons un point de rupture écologique. Quelle est l’incidence du facteur "population" ?
Ce débat mérite d’être abordé dans la plus grande sérénité.
Il semble que l’impact écologique et la capacité de survie de l’humanité sur notre planète dépendent grosso modo de la conjonction de trois facteurs : "combien nous sommes", "combien nous consommons", et "comment nous produisons".
Sur quoi mettre l’accent pour réduire l’impact de l’humanité sur la planète pour que celle-ci reste vivable, pour ne pas nous autodétruire ? Sur l’espoir d’une technologie dématérialisée (n’est-ce pas un oxymore ?) qui nous permettrait toujours plus de croissance sans rien changer ? Sur la remise en cause de notre mode de vie en tant que sociétés industrialisées, et la réduction radicale de notre empreinte écologique par habitant-e ? Sur une meilleure maîtrise du nombre d’humains ?
Silence s’engage pour la réduction du niveau de consommation matérielle des pays riches. C’est ce facteur qui nous semble déterminant politiquement. Mais parallèlement, il importe de prendre en compte les autres facteurs de notre survie. Comment maîtriser la natalité dans nos pays où chaque personne a un impact moyen particulièrement "lourd" sur l’écosystème planétaire ?
Nous en faisons le pari dans ce dossier : "maîtrise démographique" peut rimer avec non-violence, équité, écologie et…sérénité.
Guillaume Gamblin