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Numéro 373 - novembre 2009
Le consensus, source d’émancipation ?
Le consensus, source d’émancipation ?
La prise de décision à Oxalis, une coopérative d’activités
Le consensus en tant que transformation pour prendre des décisions de manière collective
Le faire-consensus comme processus d’émancipation
Coop-sensus
Consensus de Gaillac
Une proposition de méthode par étape
Consensus vs négociation
climat
Contre l’augmentation des températures, réduisons les inégalités ! (de Christian David)
osons le vélo !
Pignon sur rue, un carrefour cyclable (de Benjamin Gauducheau)
bidoche
L’élevage industriel tue aussi l’âme humaine (de Fabrice Nicolino)
société
Le mystère de « l’identité nationale » (ou la patrie en danger) (de Pascal Pragnère et Liem-Khê Luguern)
AlterTour 2009
Brèves
décroissance
alternatives
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environnement
climat
politique
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société
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Éditorial
Faire sens ensemble
Le consensus rejoint à la fois l’écologie, la non-violence et les alternatives. Philosophie, méthode de discussion et de prise de décision qui cherche à être non-violente et démocratique, il constitue également une sorte d’ « écologie du vivre ensemble » en proposant une alternative tant aux formes de hiérarchie brute qu’aux processus de dominations informelles dans le groupe.
On confond souvent le consensus avec l’unanimité dans un groupe, on l’utilise aussi parfois pour désigner le résultat, souvent décevant, de négociations entre des parties opposées. Le dossier qui suit montre qu’il n’en est rien, et propose du consensus une vision à la fois pratique et philosophique qui cherche à en montrer le caractère émancipateur... et finalement méconnu. Il faudrait sans doute parler des consensus au pluriel, tant une diversité de pratiques est possible.
Voilà une pratique qui n’a pas fini de nous interroger : dans quelle mesure le consensus peut-il être utilisé à une échelle plus large, sociétale et politique ? Qu’en est-il quand on passe d’un groupe à un réseau, à une société ?
Son rapport au temps nous interroge également : est-il adapté à des situations d’urgence, et comment ? Il aura en effet fallu une bonne année pour aboutir à ce dossier. Une année où le groupe qui le coordonne a travaillé selon les méthodes du consensus proposées ici, une année jalonnée de multiples réunions, d’allers et retours nombreux… Puis la rédaction de Silence a longuement dialogué à son tour avec ce groupe pour aboutir à ce dossier. Si bien que ce n’est rien moins qu’une septième version que vous allez lire ! Mais si l’on en croit le proverbe qui dit que « Mieux vaut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler », alors le consensus est-il peut-être une forme de sagesse collective ? A l’opposé de la course à la vitesse et à l’efficacité technicienne qui caractérise notre société.
Il n’empêche, vivement un dossier sur la dictature, je pourrai enfin dire ce que j’ai envie sans qu’on m’embête avec ces histoires !
Guillaume Gamblin