Pourquoi se refuser un week-end en avion dans une destination touristique alors que cela ne coûte que quelques dizaines d’euros ? Par des biais économiques que nous présentons dans ce numéro, les compagnies aériennes ont réussi à rendre l’avion « démocratique » et aujourd’hui, il coûte souvent moins cher que le train ou le bus. Et comme il est plus rapide, pour beaucoup le choix est vite fait.Retour ligne automatique
Mais les conséquences environnementales sont énormes. En particulier pour le climat.Retour ligne automatique
Au-delà de la contestation des nouveaux équipements comme l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, lieu où se tient cet été le premier camp action climat français (1), nous devons nous interroger sur ce besoin grandissant de mobilité.
Quelle est l’envie qui nous fait prendre l’avion pour des loisirs ? Le désir de voir d’autres cultures : sûrement pas ! Dans ce cas-là , le voyage étant au moins aussi important que le but, on choisira un mode de déplacement le plus lent possible. Le désir de fuir une société anxiogène ? Plus sûrement. Mais alors faut-il choisir un mode de transport qui est parmi les plus polluants (2) ?
L’avion étant attractif surtout pour les grandes distances, même si l’on peut comprendre le désir de « changer d’air », il faut s’interroger sur notre volonté d’aller toujours plus vite, plus loin… Fuyons-nous vraiment la société ou au contraire succombons-nous à ce qu’elle nous vend à travers la publicité ? Retour ligne automatique
Ne serait-il pas préférable de voyager plus lentement, moins loin, moins vite, mieux, de rencontrer d’autres cultures ici (merci l’immigration) sans pour autant contribuer à accélérer la dégradation de la planète (3) ?
Michel Bernard
1. Du 1er au 9 août 2009Retour ligne automatique
2. Plus polluants que l’avion : l’hélicoptère, utilisé de manière privative par quelques centaines de privilégiés en France, et la navette spatiale, avec des voyages coûtant des millions de dollars.Retour ligne automatique
3. Relire les dossiers de Silence n° 324, « Voyages au pays de chez soi » et n° 283 « Routes et déroutes du voyage ».