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Numéro 333 - mars 2006
Le triste héritage du nucléaire
Le triste héritage du nucléaire
Avec l’EPR à Flamanville, en reprendra-t-on pour soixante ans ? (de Didier Anger)
20 ans de Techernobyl, 20 ans de CRII-Rad (de Pierre Coulomb)
Le soleil existe, pas besoin de l’inventer ! (de Michel Bernard)
Par ici la sortie (de Michel Bernard)
Pâques à Cherbourg (de Jocelyn Peyret)
Economie alternative
Le monde allant vers... (d’Alban Labouret et Aymeric Mercier)
Agriculture biologique
Ni chèvre, ni loup (de Jocelyne Renard)
Déchets
Choisir le bon sens (de Philippe Girard)
Société
Vers un contrôle social policier sans faille (de Daniel Julien)
Décroissance
Libres leçons de Gandhi sur l’autonomie (de Guillaume Gamblin)
Armes biologiques
Les assassins sont parmi nous (suite) (du Service civil lyonnais)
Agriculture biologique
Les Amanins (de Michel Bernard)
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SOS Démocratie
Cela peut paraître incroyable, mais que ce soit au niveau national ou, plus largement, dans les pays possédant des réacteurs nucléaires, les sondages, souvent réalisés pour des instances pronucléaires, indiquent toujours une majorité contre cette forme d’énergie (1). A un sondage rendu public par l’Union européenne le 24 janvier dernier, demandant “que souhaitez-vous que l’on développe comme énergie”, seuls 8 % des Français répondent le nucléaire ! 8 % (2) !
Mais, comme dans d’autres domaines, la démocratie est en panne. Nul doute que si l’on organisait un référendum sur la question énergétique, les éoliennes, le solaire et les économies d’énergie seraient plébiscités (3).
Nul doute que si l’on organisait un référendum sur la question des OGM, ces plantes génétiquement modifiées seraient interdites.
Nul doute que si l’on laissait les Français s’exprimer sur le budget national, on assisterait à une baisse rapide du budget militaire et de l’inutile force de frappe nucléaire.
Mais les référendums, les élus s’en méfient. Au printemps 2005, malgré toute leur propagande, le soutien des médias et des multinationales, le “non” au projet de constitution libérale européenne s’est imposé.
Toutefois, la France ne pourra persister dans son superbe isolement énergétique, coincée entre les programmes novateurs de l’Allemagne et de l’Espagne. Mobilisons-nous pour une politique énergétique saine. Dénonçons le nucléaire, énergie du siècle passé.
Michel Bernard
(1) Un sondage, réalisé durant l’été 2005 pour le compte de l’AIEA, agence fortement pronucléaire et rendu public le 14 décembre indique que dans les dix-huit pays les plus nucléarisés,62 % des sondés sont pour continuer à utiliser les réacteurs existants, mais que 59 % souhaitent qu’on n’en construise plus.
(2) Contre 48 % pour le solaire, 41 % pour l’éolien.
(3) Un sondage réalisé pour le compte de l’ADEME indique que 90 % des Français sont pour un développement rapide des éoliennes… 6 % indécis, cela ne laisse que 4 % contre.