Pierre-Yves Gosset, un des deux permanents de l’association Framasoft (1), a bien voulu répondre aux questions de Silence.
Pierre-Yves Gosset, un des deux permanents de l’association Framasoft (1), a bien voulu répondre aux questions de Silence.
Se passer d’internet, et même d’ordinateur, est la solution idéale d’un point de vue purement écologique. Mais d’un point de vue social, cette résistance pose des problèmes administratifs et professionnels, aussi s’avère-t-elle difficile à rendre désirable. Nous entraider davantage permettrait des compensations, mais l’individualisme n’est pas facile à ébranler, surtout en ville : c’est là un enjeu politique majeur. Mais, si on ne peut se passer (momentanément ?) ni d’ordinateur, ni d’internet, on peut au moins rendre son usage aussi peu nuisible que possible...
Au pliage de Silence, nous avons demandé : « Qui a choisi de ne pas avoir internet ? » Quatre personnes sur une quinzaine se sont signalées. En fait, toutes l’utilisaient, mais « sans se laisser déborder »...
Fabrice Lamarck
En France, de très nombreuses unités de recherche scientifique travaillent, plus ou moins consciemment, pour l’armée. Et cette recherche se concentre sur trois zones : Paris-Saclay, Toulouse-Bordeaux et Grenoble. Recherche publique ou recherche privée, des milliers de personnes « améliorent » nos techniques de guerre, nos armes, permettant à la France de se hisser en 2023 à la place de deuxième vendeur d’armes du monde. Après avoir rappelé comment se tisse le « triangle de fer » entre l’État, l’armée et l’industrie, l’auteur rappelle que la dernière fois que l’on a assisté à une telle débauche financière dans le domaine de l’armement, c’était dans les années 1910… juste avant la Première Guerre mondiale. Car on fait des armes pour s’en servir ! MB.
Éd. Le monde à l’envers, 2024, 68 p. 5 €.
Dans la forêt tropicale, au Congo, une équipe de recherche internationale étudie les conséquences d’un changement climatique de plus en plus rapide. Nous sommes en 2030, et c’est pire que prévu. Un gorille va transmettre un virus mortel à une tribu voisine, seul un enfant a survécu. Ce virus nommé (...)
Ancien physicien, directeur de recherche au CNRS, Harry Bernas a grandi et passé une bonne partie de sa vie aux États-Unis. Il nous raconte tout à la fois l’histoire de sa famille juive ayant fui le nazisme, l’histoire de l’invention de la bombe atomique dans le cadre du projet Manhattan, celle du (...)
Deux membres du groupe local de Jineolojî Île-de-France m’ont raconté les enjeux de cette discipline issue de la révolution au Kurdistan où se croisent dimensions féministes, écologiques, et d’autonomie politique. Parties prenantes du Réseau Francophone de Jineolojî, elles m’ont aussi parlé de l’actualité en Europe de ce réseau internationaliste.
Paul Vidal est un jeune dessinateur et illustrateur basé en Saône-et-Loire. Sa fascination pour le vivant l’amène à porter sa pratique vers le dessin scientifique dans une optique de réenchantement et de respect des mondes non humains.
La crise sanitaire liée au Covid-19 a creusé la méfiance envers des savoirs scientifiques conçus par le pouvoir politique comme des instruments autoritaires de décision et de domination déconnectés de la société. Comment passer d’un savoir-privilège excluant à un savoir émancipateur, citoyen, au service de l’intérêt général, c’est la question que pose Jérôme Santolini, de la fondation Sciences Citoyennes.
Technique vedette de manipulation génétique, Crispr-cas9 surexcite le monde des biotechnologies : grandes promesses dans un champ d’application illimité, compétition scientifique féroce, enjeux financiers gigantesques. Le fonctionnement des « sciences néolibérales » comme vu au travers d’une loupe.
En 2030, internet et les appareils qui lui sont reliés pourraient consommer autant que l’ensemble de notre consommation électrique en 2008 ! Hallucinant.