A chaque arrivée de vacances, nous rêvons de voyages. Sur les routes beaucoup de gens se croisent, reproduisant les inégalités de la société.
« Je suis ennemie de la guerre parce que féministe » : c’est ce que déclarait l’institutrice Hélène Brion en 1918, alors qu’elle était attaquée pour ses opinions antiguerre. Depuis un siècle, de nombreuses femmes s’engagent contre la militarisation depuis une perspective féministe. Elles analysent la manière (...)
Le 13 décembre 2024, pour dénoncer le génocide en cours à Gaza et les ventes d’armes de la France, Marie Bernard déchire son diplôme d’ingénieure lors de la cérémonie de remise des diplômes, après cinq ans d’études à l’Institut d’Optique Graduate School de l’ENS Paris-Saclay. Elle appelle les ingénieur·es à s’organiser et à refuser de servir ce système.
Dans les années 2000, plusieurs projets d’autoroute ont été empêchés. La chronique des victoires en propose le récit en plusieurs épisodes, en commençant ce mois-ci par la défense du marais poitevin.
Pour une fois, ce n’est pas nous, les inconditionnels antimilitaristes, qui le disons, mais c’est le président Macron, second exportateur mondial d’armement, qui le dit. Décryptage.
Fabrice Lamarck
En France, de très nombreuses unités de recherche scientifique travaillent, plus ou moins consciemment, pour l’armée. Et cette recherche se concentre sur trois zones : Paris-Saclay, Toulouse-Bordeaux et Grenoble. Recherche publique ou recherche privée, des milliers de personnes « améliorent » nos techniques de guerre, nos armes, permettant à la France de se hisser en 2023 à la place de deuxième vendeur d’armes du monde. Après avoir rappelé comment se tisse le « triangle de fer » entre l’État, l’armée et l’industrie, l’auteur rappelle que la dernière fois que l’on a assisté à une telle débauche financière dans le domaine de l’armement, c’était dans les années 1910… juste avant la Première Guerre mondiale. Car on fait des armes pour s’en servir ! MB.
Éd. Le monde à l’envers, 2024, 68 p. 5 €.
La dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin 2024, suivie des élections législatives les 30 juin et 7 juillet, entraîne une remise à zéro de ses activités, avec des conséquences négatives pour certaines des avancées obtenues. C’est le cas concernant la reconnaissance et l’indemnisation des victimes des 210 explosions atomiques réalisées par la France au Sahara algérien et en Polynésie française. En effet, par le truchement d’une niche parlementaire, les député∙es indépendantistes de Polynésie avaient obtenu la constitution d’une commission d’enquête. Celle-ci avait commencé ses travaux le 7 mai 2024.
Silence a toujours refusé de limiter l’écologie au seul environnementalisme. Dès ses premiers numéros, la revue a eu à cœur de faire se croiser différents milieux militants engagés pour un monde plus vivable. De décloisonner les mondes de l’agroécologie, de la non-violence, de la lutte antinucléaire, du (...)
Dans la commune de Saint-Hilaire-de-Brethmas, en périphérie d’Alès, naît au début des années 2000 un « projet absolument délirant » comprenant une centaine de villas, une zone hôtelière, des lotissements et surtout un golf. L’eau d’arrosage serait pompée dans la nappe du Gardon, alors même que la région, classée en « zone de répartition des eaux », est régulièrement soumise à de rudes sécheresses. Au total, la zone d’aménagement différé (ZAD) aurait recouvert un quart de la surface de la commune, engloutissant sous le béton la dernière zone préservée de l’urbanisation rampante. « Ils ont eu les yeux plus gros que le ventre, c’est ça qui les a perdus », résume Rémy Coulet, un des plus fervents opposants au projet.
Saviez-vous que des équipes de civil·es internationaux non-armé·es sont déployées en Ukraine ou encore au Sud-Soudan ? Focus sur l’action de l’ONG Nonviolent Peaceforce qui tente de professionnaliser des pratiques d’intervention non-violentes nées dans un contexte militant.
Les élections européennes, puis législatives de 2024 ont montré que la perspective d’accession au pouvoir en France du Rassemblement national, parti d’extrême droite, s’accroît et se rapproche dangereusement. Face à cette situation, nous interrogeons Alain Refalo, porte-parole du MAN, Mouvement pour une alternative non-violente, sur les potentialités des stratégies de résistances civiles non-violentes de la société face à un régime autoritaire.
Le Mouvement pour une alternative non-violente (MAN) fête ses 50 ans en 2024. Comment a évolué la non-violence, et la société vis-à-vis d’elle, depuis un demi-siècle ? Silence a réuni plusieurs militant·es du MAN-Lyon pour en débattre.
Neve Shalom/Wahat as-Salam. Ce nom désigne un village. Il s’écrit avec des mots hébreux et arabes indissociables. Neve Shalom/Wahat as-Salam se traduit des deux langues par « L’Oasis de Paix ». Ce village est situé en Israël, à égale distance entre Jérusalem et Tel Aviv. Il veut montrer qu’rabes et Juifs (...)
Heba Ghazi Ibrahim Zaqout est née à Gaza en 1984. Artiste plasticienne et professeure de beaux-arts, elle a été tuée dans les bombardements israéliens le 13 octobre 2023, à l’âge de 39 ans, avec son fils et son époux. Ses peintures à l’acrylique, colorées, pleines de vie, représentaient l’existence en Palestine à travers des paysages, des visages et des scènes du quotidien. Certaines d’entre elles mettaient l’accent sur son aspiration à la paix. Heba Zaqout fait partie d’une génération d’artistes palestinien·nes de Gaza, peintres, poètes, musicien·nes, dramaturges, etc., disparu·es par dizaines sous les bombes israéliennes ces derniers mois.
Ogarit Younan est active depuis près de 40 ans au Liban pour promouvoir la non-violence et les droits civils, dans un contexte marqué par la guerre. Elle a été à l’origine du mouvement pour l’abolition de la peine de mort dans son pays, et a co-fondé en 2009 l’université de la non-violence AUNOHR.
Pour encourager l’engagement graphique et artistique face aux guerres la plateforme « Artistes et designers contre la guerre » a été créée en 2014 par Charles Hively et Sarah Munt. Parce que les artistes ont aussi leur part de responsabilité dans le débat public et dans le combat contre les guerres.
Medea Benjamin, une des grandes figures du pacifisme aux États-Unis, déploie avec son mouvement Code Pink une énergie créative pour combattre les projets guerriers de la première puissance militaire au monde. Entretien.
La revue mensuelle anarchiste et non-violente Graswurzelrevolution est aujourd’hui la plus ancienne revue anarchiste en langue allemande. Son nom signifie « Révolution par la racine ». Elle fête ses 50 ans en 2022.
Le fonds associatif Non-Violence 21 a créé l’exposition « La non-violence c’est radical ». 12 affiches réalisées par les étudiant·es de l’EMI, Ecole des Métiers de l’Information, viennent illustrer 12 actions non-violentes marquantes entre 1972 et 2019. Des paysan·nes du Larzac aux fauchages d’OGM, de la résistance civile en RDA aux Brigades pour la paix au Kenya, le but est de souligner l’efficacité et la pertinence des démarches non-violentes pour porter les causes d’intérêt général, pour résister et pour construire la justice sociale et écologique.