La démocratie participative est apparue dans toutes les politiques municipales. Mais le partage de la décision avec le citoyen s’est-il vraiment amélioré ? Comment les acteurs municipaux jonglent-ils avec ses contradictions ?
La démocratie participative est apparue dans toutes les politiques municipales. Mais le partage de la décision avec le citoyen s’est-il vraiment amélioré ? Comment les acteurs municipaux jonglent-ils avec ses contradictions ?
Davantage connue pour ses paysages lunaires et ses groupes de post-rock nébuleux, l’Islande a surpris le monde en octobre 2008 en devenant une victime collatérale de la crise mondiale des subprimes. La chute des banques islandaises et la faillite d’un système politique incapable de prévenir cette catastrophe ont mené à une expérience démocratique inédite.
Entre 2008 et 2014 a été développée au sein du conseil municipal de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) une pratique encore peu répandue : la rotation des mandats de ses conseillers. Le but : ne pas faire passer la personnalité de l’élu avant ses idées. Mais la mise en pratique de cette idée politique toute simple n’est pas sans embûches... Thierry Brulavoine, ancien conseil municipal, répond à nos questions.
La Suisse pratique une démocratie qui semble plus aboutie que celle qui a cours en France.
Le travail agricole peut être une fuite en avant financière sans fin. Pourtant, des outils d’analyse permettent d’aborder la question différemment et d’aller vers une diversification et une pratique décroissante.
Les gains de productivité détruisent de l’emploi, dégradent l’environnement et sont une source de mal-être au travail. Alors pourquoi ne pas réduire la productivité ? Produire mieux, dans des conditions écologiques et sociales plus satisfaisantes, pourrait ainsi créer de l’emploi. Une utopie ?
Dans une économie de croissance, la décroissance est synonyme de récession : elle se traduit irrémédiablement par la destruction d’emplois et la montée du chômage. Si la décroissance est donc souhaitable afin de réduire notre empreinte écologique, le seul moyen de la rendre acceptable sur le plan social consiste à sortir de l’économie de croissance et à repenser notre rapport au travail.
Sécurité sociale, assurance chômage, retraites, minima sociaux : les principaux mécanismes de solidarité nationale hérités des trente glorieuses ont été conçus dans un contexte de forte croissance. A gauche, les critiques de la décroissance pointent du doigt les risques que celle-ci ferait courir : effondrement des prélèvements, baisse des budgets, endettement, mise à mort de l’Etat providence... Comment répondre à ces critiques ? Quelles adaptations ou quelles formes de solidarité complémentaires imaginer ?
La réalité dépasse la fiction. On aimerait se réveiller et sortir de ce cauchemar. Trump est de retour au pouvoir grâce au soutien de Musk. L’homme le plus riche du monde n’a pas hésité à mettre son réseau social X (ex twitter) au service du candidat, en modifiant les algorithmes pour privilégier les posts en sa faveur. Comme si ça ne suffisait pas, il a déjà aussi appelé à voter pour l’AfD, le parti d’extrême droite allemand, et a cherché à déstabiliser le Premier ministre britannique travailliste.
Le fascisme et une certaine vision de l’écologie peuvent très bien cohabiter, et quand Jordan Bardella dit que « le meilleur allié de l’écologie, c’est la frontière », on aimerait clarifier quelque chose : on ne parle pas de la même écologie !
Qu’est ce que « l’écofascisme » ? Quel est le danger de (...)
Aussi soudaine qu’inexplicable, la disparition des questions écologiques de l’agenda politico-médiatique marque une rupture avec la lente prise de conscience opérée par l’opinion publique ces dernières années.
À Saillans, dans la vallée de la Drôme, au début des années 2010, un collectif d’habitant·es s’organise pour empêcher l’installation d’un supermarché en périphérie du bourg, lançant un mouvement populaire et, dans la foulée, fait tomber le maire et le remplace par une gestion participative de la mairie.
À la fin du 19e siècle, Jeanne Chauvin réussit à s’inscrire en faculté de droit. Brillante, elle obtient ses diplômes, mais va devoir encore batailler pendant longtemps avant de pouvoir être avocate. Avec l’aide de groupes féministes et de son frère, élu socialiste, elle va franchir les obstacles. Elle (...)
Les leçons d’écologie qu’on nous dispense sont souvent tournées vers l’individu, la vie domestique, le traitement des déchets familiaux. Les mesures que l’on peut prendre à notre échelle restent bien anecdotiques comparativement aux dégâts produits par l’extractivisme, la surproduction galopante, la (...)
Les périodes de confinement ont poussé de nombreuses personnes à passer à l’action, à changer de mode de vie. Laure Noualhat, à partir d’entretiens avec des porteu·ses de jeunes initiatives, développe des questions allant du changement personnel pour aller vers la mise en place de collectifs, à comment (...)
Cet ouvrage fondateur de la pensée écoféministe, enfin traduit en français, propose une approche historique de l’évolution vers l’ultralibéralisme et aide à déconstruire les points d’ancrage de la culture capitaliste, en prenant appui sur des exemples concrets. Véritable système alternatif philosophique, (...)
Les élections européennes, puis législatives de 2024 ont montré que la perspective d’accession au pouvoir en France du Rassemblement national, parti d’extrême droite, s’accroît et se rapproche dangereusement. Face à cette situation, nous interrogeons Alain Refalo, porte-parole du MAN, Mouvement pour une alternative non-violente, sur les potentialités des stratégies de résistances civiles non-violentes de la société face à un régime autoritaire.
Ce 19 août 2024, des rapporteurs de l’ONU ont alerté face à la politique coloniale de la France en Kanaky, en demandant l’abrogation du projet de loi visant à dégeler le corps électoral. En hexagone, le Mouvement des Kanaks Français s’organise contre les violences de l’État et pour l’indépendance du pays. Entretien avec Wawa, une militante du mouvement.
Comment échapper à l’alternative entre attendre le grand soir et chercher à réformer le capitalisme ? L’anthropologue Philippe Descola et le dessinateur Alessandro Pignocchi appellent à multiplier des territoires autonomes pour expérimenter d’autres rapports au vivant et constituer une force à même de transformer l’État. Entretien.
Thomas Sankara Rebelle visionnaire
Pierre Lepidi, Françoise-Marie Santucci, Pat Masioni Thomas Sankara a dirigé le Burkina Faso de 1983 à 1987, date à laquelle il a été assassiné, avec le feu vert de la France. Ce livre raconte son histoire et présente les nombreux changements qu’il a impulsés : la (...)
Depuis 2019, le ministère de l’Éducation nationale demande à chaque établissement scolaire de France de compter au moins un binôme d’éco-délégué·es parmi ses élèves, incitant la direction à dépasser cet objectif, en élisant un binôme d’éco-délégué·s par classe. La circulaire ministérielle précise : « L’école est un lieu qui se doit d’être exemplaire en matière de protection de l’environnement. » (1)
Depuis l’annonce de dissolution des Soulèvements de la Terre, 201 comités locaux se sont créés partout en France (et au-delà !). Des militant·es d’horizon divers veulent soutenir le mouvement national, mais aussi appuyer les luttes écolo locales en conservant ce qui fait la force des Soulèvements : le nombre, et le « désarmement » des industries écocides. Silence a mené l’enquête au sein d’un comité de la région parisienne (1).
1 L’écologie, selon Macron, c’est : a) La mission première des chasseurs. b) LES éco-logis : en 100 jours, nous construirons un éco-logis sur chaque rond-point, destinés à la réinsertion des derniers Gilets Jaunes. c) Un sujet sur lequel l’Europe est allé tellement loin et tellement vite qu’il faut (...)
Tandis qu’une partie de la population souffre des inondations, canicules et sécheresses actuelles, une minorité continue de se déplacer en jet privé. Que ce soit à l’échelle de la France ou de la planète, les plus riches semblent totalement déconnectés de l’urgence climatique. Silence en a discuté avec Monique Pinçon-Charlot.
Dans son numéro d’octobre 2022, Silence faisait paraître un dossier spécial sur les victoires de l’écologie. Parallèlement, la revue publie une grande affiche « L’écologie en 50 victoires ». Les combats écologistes ont continué à porter leurs fruits ces 2 dernières années ! Petit tour d’horizon non-exhaustif.