Les LilithS sont un groupe féministe activiste qui utilise l’action directe « de façon burlesque et agressive » pour s’opposer aux symboles de l’oppression patriarcale et capitaliste. Entretien avec ces dangereuses amazones venues de Belgique.
Les LilithS sont un groupe féministe activiste qui utilise l’action directe « de façon burlesque et agressive » pour s’opposer aux symboles de l’oppression patriarcale et capitaliste. Entretien avec ces dangereuses amazones venues de Belgique.
Hervé Ott, formateur à l’institut Conflits Cultures Coopérations, livre ici quelques réflexions sur les possibilités de travailler dans un cadre militant avec des personnes de cultures différentes sans se juger, se blesser ou se dominer. « Comment réagir quand je suis choqué par le comportement de l’autre ? », lui avons-nous demandé.
Nous devons penser nos luttes sociales en les reliant au poids de notre niveau de vie sur le reste du monde, argumente le sociologue portoricain Ramon Grosfoguel, qui appelle les mouvements sociaux du Nord à se décoloniser (1).
Silence a demandé à une militante du groupe de Saint-Etienne du Front uni des immigrations et des quartiers populaires (FUIQP) pourquoi, à son avis, peu de personnes issues de l’immigration participent aux luttes écologistes. Son retour sur l’histoire des luttes anticoloniales en France illustre comment une population stigmatisée et discriminée socialement ne peut pas avoir la même histoire et les mêmes préoccupations militantes que les personnes qui jouissent des privilèges raciaux dans notre société.
Dans les années 1960-70, Hélène Vincentini vivait déjà dans un lieu d’alternatives à la psychiatrie, engagé contre le racisme et accueillant, entre autres, des Algériens marqués par la guerre d’Algérie. Elle a poursuivi jusqu’à aujourd’hui son engagement et nous livre son expérience depuis sa place de « blanche » dans la lutte anticoloniale.
Amory Starr, activiste – blanche – et sociologue nord-américaine, s’est demandé dans un texte très subjectif : Qu’est-ce qui fait que nos mouvements sont blancs ? Elle y pointe un certain nombre d’attitudes, souvent inconscientes, qui font que des personnes peuvent se sentir exclues dans certains espaces militants.
Dans le mouvement des droits civiques, aux Etats-Unis, se posait déjà la question de la cohabitation entre Blancs et Afro-Américains au sein de la lutte.
D’autres modèles amoureux sont-ils possibles ?
Au croisement de l’intime et du social, les relations affectives, la vie amoureuse, la sexualité sont traversées par des normes morales, des oppressions sociales, des enjeux politiques et des aspirations à l’égalité et à la liberté.
La non prise en charge des violences faites aux femmes est un problème récurrent. Classés souvent comme suicides, les féminicides sont invisibilisés et les victimes de viols se voient reprocher leur tenue, l’heure ou simplement leur présence non accompagnée dans la rue. L’Inde, pays le plus dangereux au monde pour les femmes (1), est régulièrement marquée par des mobilisations : pour Jyoti Singh en 2012, le pays connaît un mois d’émeutes.
Les jeunes iraniennes n’en peuvent plus du régime islamique. Raya, jeune fille intellectuelle, homosexuelle et punk, brave les interdits : drogue, sexe, musique… Elle retrouve d’autres jeunes LGBT qui rêvent de changer la société. La BD retrace les quelques années qui ont précédé la révolte « Femme, Vie, Liberté » qui a éclaté après la mort de Mahsa Amini, en septembre 2022. Si le personnage est fictif, le contexte est bien réel : la coupure marquée entre les barbus et les jeunes. Les mollahs ont repris la main depuis, mais cela n’est sans doute que provisoire tant la jeunesse du pays n’en peut plus. FV.
Éd. Marabulles, 2024, 144 p. 24 €.
Permettre à tou·tes de se réapproprier le pouvoir sur leurs corps face à la toute-puissance du système médical, c’est ce à quoi œuvre le collectif Gynepunk.
Juin 1975. Des prostituées lyonnaises occupent l’église Saint-Nizier pour réclamer la fin du harcèlement policier qu’elles subissent au quotidien et des injustices fiscales à leur égard. Elles déroulent une banderole sur l’église : « Nos enfants ne veulent pas leur mère en prison ». « Nous sortirons de (...)
Depuis 10 ans, Les EnChantières proposent à Montreuil, en Seine-Saint-Denis, des ateliers pédagogiques sur les savoirs du bâtiment ainsi que des chantiers participatifs à destination des femmes. Une voie d’émancipation, tant pour les artisanes de profession que pour toute une chacune.
Dès 1949, à la suite de la “Nakba” (la “catastrophe”), l’extension d’Israël a réduit la Palestine à 23 % de son territoire initial et contraint plus de 700 000 Palestinien·nes à l’exil. Le récit national israélien a fait de la Palestine une "terre sans peuple". Depuis, la colonisation des corps et du territoire se poursuivent, atteignant depuis octobre 2023 une apogée.
Face au réchauffement climatique, Jon Palais montre en s’appuyant sur son expérience au sein de groupes comme Bizi !, Alternatiba, ANV-Cop21, qu’il est possible d’agir pour provoquer un changement de société. Il avance qu’il faut réunir certains éléments : discipline, souci d’intégrer les personnes à (...)
Comment un collectif d’habitants d’une petite commune du Gard a-t-il réussi à faire échouer un projet d’implantation d’un gigantesque entrepôt logistique ? C’est ce que nous apprend ce livre, résultat d’un travail d’analyse et de recherche très poussé. Face au secret et au manque de concertation de la (...)
Figure d’éco-féminisme matérialiste, Silvia Federici revient dans un entretien avec la revue Silence sur son interprétation des écrits de Marx et ses engagements féministes.
Un week-end chaud et ensoleillé de la fin du mois de septembre 2019, 500 Bombes atomiques se sont rassemblé·es à Montiers-sur-Saulx, tout près de Bure, pour dire non au nucléaire et à son monde. Des centaines de femmes trans, d’hommes trans, de queers, de femmes cis1, de personnes non-binaires réunies au même endroit pour un camp et une marche en mixité choisie, et vers un avenir radieux.
En septembre 2019, plus de 600 activistes se sont rassemblé·es pour le camp climat Free the Soil à Brunsbüttel (Allemagne) pour bloquer l’usine du géant norvégien des engrais azotés de synthèse, Yara. À quoi ressemblent un camp et une action de désobéissance civile organisés suivant des principes féministes queers ?
Silence a eu la chance de pouvoir dialoguer avec Cynthia Enloe, écrivaine et théoricienne féministe étasunienne, au sujet de l’industrie textile. Voici ses réactions suite aux questions posées par la rédaction de la revue.