Les éoliennes passent à la taille adulte. Après près de 3 MW installés, la centrale éolienne de Dunkerque va ouvrir la voie pour de futures installations décentralisées.
En Allemagne, des villages continuent d’être rasés pour permettre l’extension de gigantesques mines de charbon à ciel ouvert et alimenter les centrales thermiques. Quelques victoires arrivent pourtant…
La « transition énergétique » nous conduit vers un monde où l’électricité détrônerait les énergies fossiles sans rien changer à nos modes de vie.
L’explosion des besoins en électricité liés aux écrans et à internet, à l’intelligence artificielle, aux objets connectés, à l’électrification du parc automobile, va à l’encontre d’une trajectoire de sobriété et dépasse les capacités immédiates des énergies renouvelables.
L’auteur commence par un historique de nos usages du vent, par la critique de la dérive industrielle actuelle dans le domaine de l’éolien et recentre le débat : la production d’énergie, autonome si possible, ne peut se penser que dans le cadre d’une forte baisse de nos consommations. Il nous montre (...)
La pétroculture lie l’industrie fossile à des hiérarchies de genre et à un désir autoritaire. L’autrice montre qu’il ne faut pas limiter la réflexion à substituer un carburant à un autre, mais repolitiser la question, et comprendre quelles sont les dominations qui sont renforcées ou évitées par tel ou tel (...)
La « transition énergétique » entraîne un renouveau de l’industrie extractiviste. Les dangers de l’industrie minière n’ont fait que s’aggraver au fil du temps : déplacements de populations, démultiplication des effets du dérèglement climatique, nuisances sanitaires, régression sociale, accaparement des terres et de l’eau, et gestion impossible des déchets. Dans cet essai d’une grande clarté, l’autrice déconstruit les discours des technocrates et des politicien·nes en s’appuyant sur plusieurs exemples (eaux polluées au Montana et en Espagne, écocide en Papouasie). Elle retrace la chronologie du capitalisme industriel, de l’entrée du capital dans les mines allemandes à la fin du 15e siècle aux affrontements modernes. Quelles solutions pour en sortir ? Il est inutile de compter sur l’épuisement des ressources et le recyclage s’avère difficile. Soyons force d’interruption par des occupations et blocages, sachons distinguer luxe et subsistance, tout en étant solidaires des autochtones spolié·es.
Éd. Seuil, 2024, 323 p., 23 €.
« Cette zone, c’est pas la meilleure pour faire du photovoltaïque », reconnaît Franck Santos, le nouveau maire de La Barben, dans les Bouches-du-Rhône. « Cette zone » se situe près de Salon-de-Provence, sur le plateau des Quatre Termes, une aire de sylvopastoralisme et un refuge pour les aigles de Bonelli. (...)
Depuis 3 ans, les industriels de l’électricité se sont détournés des toitures ou terrains déjà artificialisés pour se ruer sur les terres agricoles.(1) Adoptée en mars 2023, la loi d’accélération des énergies renouvelables a encore légitimé et encouragé le déploiement de panneaux métalliques sur des terres (...)
Le greenwashing opère subtilement par verrouillage de la pensée. Économisme, “solutionnisme technologique” et pensée en silo sont ses 3 piliers. La science et la technique résoudront à temps les menaces climatiques, les investisseurs s’en occupent et mettront les moyens. La pensée en silo laisse croire (...)
Nous savions déjà que la « transition » dont on nous rebat les oreilles n’est, pour l’essentiel, qu’une vaste fumisterie. Mais grâce au dernier livre de Jean-Baptiste Fressoz, dans lequel il revisite l’histoire des énergies, nous comprenons précisément pourquoi, et c’est passionnant. Entretien avec l’auteur.
L’industrie photovoltaïque se base sur un argument essentiel pour justifier le déploiement des panneaux solaires sur des hectares de terres agricoles : ceux-ci rendraient des services à l’agriculture. Alors que le décret d’application censé encadrer les projets dits « agrivoltaïques » vient d’être publié ce 9 avril, Silence, en collaboration avec le journal L’Empaillé, publie les résultats d’un rapport confidentiel de la société Sun’agri. Il révèle les conséquences désastreuses de leurs installations photovoltaïques sur des vergers.
Ingénieur forestier depuis 30 ans, Gaëtan du Bus de Warnaffe réagit à l’article « Le poêle à granulés, bonne ou mauvaise solution ? » dans le numéro de février 2024. Deux visions s’y faisaient face, celle d’une usagère de poêle à granulés mécontente, et celle de l’Asder, association indépendante de promotion des énergies renouvelables, qui vantait les mérites de ce poêle aux niveaux forestier et climatique. Cet article revient sur le lien entre la consommation de bois, son empreinte carbone, et la gestion de la forêt en France.
Et si demain, les voitures roulaient grâce à des panneaux solaires embarqués sur le véhicule ?
Une lectrice de Silence nous explique sa déception suite à l’installation d’un poêle à granulés individuel. Nous avons demandé à l’Asder, association indépendante engagée pour le développement des énergies renouvelables, de réagir à ce courrier et d’apporter un éclairage sur ce mode de chauffage. Le débat est lancé.
Énergie renouvelable, la production d’électricité provenant des barrages a un potentiel élevé au niveau mondial… mais elle charrie également dans ses eaux de nombreux dégâts.
L’électrification massive du parc automobile est en marche. Elle est présentée comme une étape majeure pour atteindre la neutralité carbone en 2050. L’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) la voit comme un levier incontournable de la « transition écologique » mais émet cependant des réserves.
La tendance est au gigantisme dans le domaine des énergies renouvelables. La raison en est simple : pour le moment, plus c’est gros, plus les coûts baissent et plus les bénéfices augmentent. Le capitalisme vert se porte bien.