Deux mois après l’adoption de la loi d’accélération de la production d’énergies renouvelables, qui légitime les projets de photovoltaïques sur les terres agricoles, la FNSEA annonce en mai 2023 qu’elle coprésidera le lobby France agrivoltaïsme.
Deux mois après l’adoption de la loi d’accélération de la production d’énergies renouvelables, qui légitime les projets de photovoltaïques sur les terres agricoles, la FNSEA annonce en mai 2023 qu’elle coprésidera le lobby France agrivoltaïsme.
En cherchant à se distinguer de simples centrales solaires au sol, Sun’Agri a mis au point une technologie de panneaux solaires connectés et dynamiques, supposés s’adapter aux besoins de la plante grâce à un système de pilotage à distance. Qu’est-ce qui se cache derrière cette nouvelle forme d’agrivoltaïsme, présentée comme « vertueuse » ? Enquête.
Depuis quelques années, les industriels de l’électricité se ruent vers les terres agricoles pour installer des panneaux solaires. Quels sont les acteurs impliqués et quels conflits d’intérêts se jouent à travers les différentes étapes du projet ? Décryptage.
La Confédération paysanne du Maine-et-Loire a réalisé une exposition de photos sur les serres photovoltaïques de Bourgneuf-en-Mauges pour visibiliser l’absence d’agriculture sous les panneaux. « Un parfait exemple des dérives d’un modèle agricole qui accapare les aides publiques et la terre, et met à mal l’autonomie des paysan·nes », dénonce-t-elle dans un communiqué.
Total cherche à expérimenter une nouvelle technologie de panneaux solaires, supposés compatibles avec l’élevage de bovins, sur 100 ha de terres agricoles dans le Loiret. Malgré les beaux arguments de la multinationale, qui assure que l’herbe sera plus verte grâce aux panneaux, les habitant·es s’opposent largement au projet. Reportage.
L’exploitation de l’énergie solaire avec le meilleur rendement possible, au mépris du bon sens et du vivant, telle est la proposition de Pierre Boulle en 1982 dans une dystopie visionnaire, Miroitements.
Perché sur les reliefs des Baronnies, dans les Hautes-Pyrénées, le Jardin de Sandrine est un lieu de culture et de transformation de fruits, de champignons et de légumes où vivent et travaillent Sandrine et Pierlo. Une petite unité de méthanisation fermière lui permet de satisfaire une partie de ses besoins.
La méthanisation, c’est un peu comme le pouvoir : plus c’est gros et concentré dans peu de mains, plus c’est dangereux. Plus c’est petit et décentralisé, plus ça devient intéressant. Mais un tel changement d’échelle ne supprime pas toutes les questions écologiques. Voici l’expérience de l’association Picojoule en la matière.
Tout commence en 2007. Une équipe citoyenne, qui promeut la démocratie participative, la gestion publique de l’eau et la production d’énergies renouvelables, est élue au premier tour à 65 % ! C’est dans le Briançonnais, au Puy-Saint-André. Les résultats sont tels qu’en 2014, l’équipe est réélue à 85 %. (...)
Pourquoi les prix de l’électricité s’envolent-ils ? Quel lien entre le prix du gaz et celui de l’électricité issue de renouvelables ? Pourquoi ne peut-on plus souscrire un contrat chez Enercoop ? Décryptage à l’aide d’un entretien avec Frédéric Marillier, directeur d’Enercoop Auvergne-Rhône-Alpes.
Se chauffer, cuisiner, produire, etc. : le gaz constitue l’un des piliers de nos usages énergétiques en France. Il représentait en 2019 14, 8 % de l’énergie que nous consommons. Sa consommation a augmenté de 44 % entre 1990 et 2019 et continue de croître fortement (1). La France est prise en tenaille (...)
Faut-il refuser les éoliennes parce qu’elles sont issues d’une haute technologie ? C’est l’un des — mauvais — arguments que l’on entend du côté des plus extrémistes qui disent s’opposer au nucléaire, mais qui dénoncent surtout les éoliennes.
Lorsque l’éolienne d’Ouessant s’écroule, victime d’une tempête quelques mois après son installation, en 1985, la plupart des technocrates voient la démonstrations que les énergies renouvelables sont à réserver au domaine des écolos-bricolos.
Arrivé à Brengues (Lot), c’est dans une clairière cachée par des haies que la société coopérative Céléwatt a créé son premier parc solaire citoyen. Sur la superficie d’un terrain de football, deux rangées de panneaux photovoltaïques sont alignées. Ils ont été surélevés pour que des moutons puissent paître en dessous. Chaque année, la centrale villageoise produit 320 000 kWh, soit la consommation de 250 habitant·es, hors chauffage électrique.
Dans la ville de Meaux, en Seine-et-Marne, plusieurs quartiers sont chauffés grâce à une usine de géothermie qui fonctionne depuis 30 ans. Une alternative que sont allé·es découvrir des jeunes de la structure d’accueil préadolescent·es Alembert.
Nous savions déjà que la « transition » dont on nous rebat les oreilles n’est, pour l’essentiel, qu’une vaste fumisterie. Mais grâce au dernier livre de Jean-Baptiste Fressoz, dans lequel il revisite l’histoire des énergies, nous comprenons précisément pourquoi, et c’est passionnant. Entretien avec l’auteur.
L’industrie photovoltaïque se base sur un argument essentiel pour justifier le déploiement des panneaux solaires sur des hectares de terres agricoles : ceux-ci rendraient des services à l’agriculture. Alors que le décret d’application censé encadrer les projets dits « agrivoltaïques » vient d’être publié ce 9 avril, Silence, en collaboration avec le journal L’Empaillé, publie les résultats d’un rapport confidentiel de la société Sun’agri. Il révèle les conséquences désastreuses de leurs installations photovoltaïques sur des vergers.
Ingénieur forestier depuis 30 ans, Gaëtan du Bus de Warnaffe réagit à l’article « Le poêle à granulés, bonne ou mauvaise solution ? » dans le numéro de février 2024. Deux visions s’y faisaient face, celle d’une usagère de poêle à granulés mécontente, et celle de l’Asder, association indépendante de promotion des énergies renouvelables, qui vantait les mérites de ce poêle aux niveaux forestier et climatique. Cet article revient sur le lien entre la consommation de bois, son empreinte carbone, et la gestion de la forêt en France.
Et si demain, les voitures roulaient grâce à des panneaux solaires embarqués sur le véhicule ?
Une lectrice de Silence nous explique sa déception suite à l’installation d’un poêle à granulés individuel. Nous avons demandé à l’Asder, association indépendante engagée pour le développement des énergies renouvelables, de réagir à ce courrier et d’apporter un éclairage sur ce mode de chauffage. Le débat est lancé.
Énergie renouvelable, la production d’électricité provenant des barrages a un potentiel élevé au niveau mondial… mais elle charrie également dans ses eaux de nombreux dégâts.
L’électrification massive du parc automobile est en marche. Elle est présentée comme une étape majeure pour atteindre la neutralité carbone en 2050. L’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) la voit comme un levier incontournable de la « transition écologique » mais émet cependant des réserves.
La tendance est au gigantisme dans le domaine des énergies renouvelables. La raison en est simple : pour le moment, plus c’est gros, plus les coûts baissent et plus les bénéfices augmentent. Le capitalisme vert se porte bien.