On voit fleurir des ruches dans un nombre grandissant de villes. Sous prétexte de soin apporté à la biodiversité, des entreprises ou collectivités proposent l’installation de ruchers et autres colonies. Intérêt ou niche économique ?
On voit fleurir des ruches dans un nombre grandissant de villes. Sous prétexte de soin apporté à la biodiversité, des entreprises ou collectivités proposent l’installation de ruchers et autres colonies. Intérêt ou niche économique ?
Yves Darricau est ingénieur agronome, consultant, apiculteur et planteur d’arbres. Il a publié Planter des arbres pour les abeilles – l’api-foresterie de demain (Éditions du Terran) pour informer le public sur l’alimentation des abeilles en cette période de réchauffement climatique et d’agriculture plutôt agressive vis-à-vis des abeilles. Entretien avec un défenseur de la pollinisation.
À rebours de l’apiculture conventionnelle qui cherche avant tout à produire du miel, l’apiculture naturelle se propose de reléguer la question de la production au second plan pour se concentrer sur l’autonomie et la liberté des abeilles.
L’apiculture jouit d’une très bonne image et il est difficile d’en critiquer les méthodes. Pourtant, on élève des abeilles comme l’agriculture intensive élève d’autres animaux : sans respecter leur rythme biologique. Bernard Bertrand, auteur du livre Ruches de biodiversité, fondateur et rédacteur en chef de la revue Abeilles en liberté, plaide en faveur de moins d’interventionnisme.
Le sort réservé aux abeilles est révélateur de nombreuses dynamiques destructrices actuelles qui s’exercent sur notre territoire : artificialisation des terres, baisse de la diversité causée par les grandes monocultures, utilisation de produits chimiques, réchauffement climatique qui décale les (...)
Ed. du Rouergue, 2019, 89 p., 15,80 €
Traduit de l’italien par François Rosso, éd. du Détour, 2019, 174 p., 14,90 €
Traduit de l’anglais par Catherine Marquot, éd. Yves Michel, 2019, 220 p., 14,90 €