Depuis avril 2024, la Caisse de Cadenet, dans le Vaucluse, rembourse 150 euros de dépenses alimentaires par mois à 33 habitant·es de la commune. Comment prendre des décisions réellement démocratiques et se mettre d’accord entre des personnes d’avis divergents ? Reportage.
Qui sont les « survivalistes » ? S’ils sont souvent perçus comme de dangereux suprémacistes armés, force est de constater qu’il existe une pluralité de motivations et de pratiques liées au monde de la survie. Dans cet article, nous présentons une immersion dans la « base autonome durable » de Daniel, un lieu qui mêle ancrage réactionnaire, pratiques écologiques et esprit capitaliste.
Peu connu en agriculture, le statut associatif permet également de sortir d’une logique d’accumulation du patrimoine. La Caillasse et L’Oseraie sont deux collectifs montés en association, dans le Vaucluse et en Normandie, qui travaillent la terre tout en soutenant les luttes contre les oppressions.
Face au départ à la retraite massif des agricultrices et agriculteurs, les micro-installations individuelles sur quelques hectares ne suffisent pas pour éviter l’accaparement des terres par l’agro-industrie. Pour Maëla Naël, autrice d’un guide sur les fermes collectives, celles-ci ouvrent une autre voie.
Le combat pour la réouverture de cabines téléphoniques à Grenoble, qui a duré presque deux ans, n’est pas qu’un symbole du refus de la numérisation généralisée : c’est aussi la lutte concrète pour le droit à vivre sans téléphone portable et sans smartphone.
Depuis 20 ans, Longo Maï se mobilise pour la libre circulation des semences paysannes et la réappropriation des savoirs autour des semences, autant dans les instances européennes que les mains dans la terre, dans les jardins et les champs.
Des habitant·es de quartier populaire de Marseille aux personnes sans papier à Briançon en passant par les travaill·euses agricoles étrang·ères dans les Bouches-du-Rhône, la ferme collective du Mas de Granier essaye de se battre contre les injustices et de nourrir des luttes.
La coopérative La Cabrery produit des vins nature mais aussi des légumes, du bois, du fromage et du pain, dans une perspective anti-capitaliste et féministe. Reportage dans cette ferme collective de Longo Maï, située à Vitrolles-en-Lubéron, dans le Vaucluse.
Aussi soudaine qu’inexplicable, la disparition des questions écologiques de l’agenda politico-médiatique marque une rupture avec la lente prise de conscience opérée par l’opinion publique ces dernières années.
Alors que l’abstention augmente, élection après élection, Silence présente d’autres manières de faire de la politique en améliorant les processus démocratiques. Ce mois-ci, Michel Bernard revient sur la vie de Silence en 2014.
Au début de l’année 2024, le monde agricole s’est enflammé : les paysan·nes veulent vivre dignement de leur travail. Plus d’un·e agricult·rice se suicide chaque jour (1). Notre modèle agricole empoisonne les travaill·euses et repose sur l’exploitation des ouvri·ères agricoles, notamment des étrang·ères. (...)
À Saillans, dans la vallée de la Drôme, au début des années 2010, un collectif d’habitant·es s’organise pour empêcher l’installation d’un supermarché en périphérie du bourg, lançant un mouvement populaire et, dans la foulée, fait tomber le maire et le remplace par une gestion participative de la mairie.
Après 40 jours d’affrontements, 2013 voit l’occupation de Notre-Dame-des-Landes se développer. Plusieurs centaines de personnes vivent désormais sur place. La lutte contre les grands projets inutiles s’intensifie. Retour sur la vie de la rédaction de Silence cette année-là.
Animatrice culturelle dans une maison d’arrêt, cela vous expose à de nombreuses difficultés, quelques joies, et beaucoup d’interrogations sur le rôle de la prison. Sandra doit franchir dix portes avant d’atteindre son bureau. Alors qu’elle sympathise avec certains prisonniers, elle découvre parfois (...)
Depuis les premières constructions en bois cordé au Biolopin (Jura) par Alain Richard, à la fin des années 1980, la technique de ces murs qui permettent d’utiliser des bûches de bois enrobées dans un torchis ou un pisé de terre, a évolué et s’est surtout développée dans un cadre décoratif. C’est ce (...)
Sous la forme d’un récit, presque d’un journal de bord, l’auteur nous raconte le parcours de vie d’Antoine, qui a monté un restaurant bio et travaille avec des agricult·rices et des éleveu·ses qu’il a sélectionné·es. Chemin faisant, il nous fait part de ses réflexions et de celles de son épouse sur leur (...)
Le droit du sol, prochain ouvrage de l’auteur de bande dessinée Étienne Davodeau, se situe au carrefour des chemins. On le suit alors qu’il parcourt les 800 kilomètres qui séparent la grotte de Pech Merle, dans le Lot, du bois Lejuc à côté de Bure dans la Meuse, lors d’un voyage qu’il a effectué à pied, sac à dos, en 2019. De Pech Merle, où l’on peut admirer de magnifiques œuvres paléolithiques, à Bure où un projet d’enfouissement de déchets nucléaires est en cours, Étienne Davodeau interroge, en reliant ces deux lieux, le rapport que nous, sapiens, entretenons avec notre planète, avec son sol, avec ce que nous y cachons.
C’est au niveau local que s’organisent beaucoup de mobilisations contre des projets inutiles et polluants, destructeurs de l’environnement et de liens. Pour visibiliser ces mobilisations collectives, l’exposition « Climat de luttes », portée par le collectif Les Artistes Alertes, comporte 20 affiches, créées par 20 artistes, pour nourrir la réflexion sur ces luttes écologiques. À vous de retrouver ces affiches, ainsi que des notes de contextes, sur internet, pour les imprimer, les afficher, etc. Soutenir les luttes, c’est aussi en parler, et quoi de mieux que des affiches bariolées pour se lancer ?
Silence donne la parole à André Larivière, un militant historique de l’écologie et des luttes antinucléaires. L’occasion de traverser, à partir de sa situation personnelle, du Québec à la France, cinq décennies d’engagements personnels et collectifs, dans lesquelles s’inscrit l’histoire de la revue que vous tenez entre les mains.
Une revue se compose d’articles… et d’images. Depuis plus de 20 ans, Anne-Sophie Clémençon illustre de nombreux reportages publiés dans nos pages. Entretien avec une photographe des alternatives.
Ce 500e numéro de Silence nous offre l’occasion de revenir sur la vie de la rédaction depuis la parution du premier numéro en 1982, sur l’évolution de sa ligne éditoriale et sur les grands sujets et controverses qui l’ont animée, sans oublier les trajectoires personnelles de ses membres et les perspectives pour demain. Cinq ex-membres du comité de rédaction se sont prêtés au jeu.
Écrivaine, conseillère régionale, militante… Corinne Morel Darleux, militante de la désobéissance civile et de l’écosocialisme, partisane de la décroissance, manie avec habileté les différents registres de la politique, des moyens d’action et d’expression. Entretien.
L’écovillage Hameau des Buis, en Ardèche, a été construit au voisinage d’une ferme-école des enfants entre 2002 et 2011. Une vingtaine de maisons de toute beauté où malheureusement s’est développé un important conflit entre les initiat·rices et les habitant·es.
Après que la première AMAP a été créée en France à Aubagne en avril 2001, le développement des AMAP a été très rapide. Aujourd’hui, elles sont présentes dans de nombreuses régions en France et sont en train de se développer aussi en Italie : deux existent déjà en Lombardie. Rencontre avec l’AMAP Madre Terra où les adhérent⋅es sont au cœur du projet associatif.
La gestion des déchets représente un réel casse-tête pour les gestionnaires municipaux. La ville de San Francisco communique beaucoup sur son objectif de « zéro déchet ». Mais cette pratique pose de nombreuses questions.
Le bâtiment de la Convention, est un ancien monastère du 17e siècle (1), avec 1800 m² habitables sur un terrain de près de 3000 m². C’est entre ces murs qu’une trentaine de personnes ont monté un habitat partagé en quelques années, a peu de frais et à grand renfort de collectif.
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