Le fonds associatif Non-Violence 21 a créé l’exposition « La non-violence c’est radical ». 12 affiches réalisées par les étudiant·es de l’EMI, Ecole des Métiers de l’Information, viennent illustrer 12 actions non-violentes marquantes entre 1972 et 2019. Des paysan·nes du Larzac aux fauchages d’OGM, de la résistance civile en RDA aux Brigades pour la paix au Kenya, le but est de souligner l’efficacité et la pertinence des démarches non-violentes pour porter les causes d’intérêt général, pour résister et pour construire la justice sociale et écologique.
4e de couverture
Brèves et Agenda 110 articles
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N°510 « Résister à la militarisation », mai 2022 La non-violence c’est radical -
N°509 « L’avion du futur, c’est le train », avril 2022 Déjouer la reconnaissance faciale Les logiciels de reconnaissance faciale se multiplient… mais les techniques pour les déjouer aussi. Depuis le début de la pandémie, les entreprises spécialisées en reconnaissance faciale ont développé des technique pour reconnaître les personnes masquées.
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N°508 « Méthanisation, le gaz qui n’a rien de bio », mars 2022 La robe de Médée 1011 est une artiste plasticienne française. Le thème générique de son œuvre est la soumission de l’humain au déchaînement de la technique et à ses effets considérables dans l’histoire et dans la période contemporaine. Elle a réalisé une série de dessins intitulée « La robe de Médée » pour l’exposition Tout contre la Terre au Muséum de Genève du 14 octobre 2021 au 6 novembre 2022.
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N°507 « Quelle place pour le sauvage ? », février 2022 Les enfants de Tchernobyl 35 ans après l’explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl, le 26 avril 1986, un quart du territoire biélorusse reste très contaminé par les retombées radioactives de l’accident. Les enfants sont 5 fois plus souvent malades qu’avant l’explosion. Ils doivent continuer à faire attention, au quotidien, à contrôler la radioactivité des champignons, des baies, de tout ce qu’on peut trouver de délicieux dans la nature. Ils portent la mémoire du désastre. C’est ce que montrent ces dessins rassemblés dans un recueil publié par Enfants de Tchernobyl Belarus. Ses recettes sont reversées à l’Institut Belrad, qui mène une activité de formation indépendante à la radioprotection et de contrôle de la radioactivité.
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N°506 « Low tech : du technique au politique », janvier 2022 Océan de plastique Infographiste et illustratrice vivant dans le massif du Pilat (Loire), Patricia Pawelack aime créer des ambiances sur le thème de la nature. « Je dessine et peins avec la spontanéité du premier trait, du premier coup de pinceau ».
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N°505 « Les chantiers de l’habitat léger », décembre 2021 Australie : faire parler les filets fantômes Depuis 2009 un nouveau mouvement artistique, celui des sculptures en ghostnet, a éclos en Australie. Les ghost nets ou « filets fantôme » sont des rebuts de filets de pêche dérivants perdus ou abandonnés par des chalutiers qui sévissent dans la mer de Timor. Ces filets non-biodégradables sont responsables d’une catastrophe environnementale qui dure depuis de nombreuses années : ils piègent et tuent la faune locale, comme les tortues, les requins, les dugongs, les crocodiles, les baleines, etc. Par ailleurs, ces filets endommagent fonds marins et récifs coralliens.
Face à ce fléau, des artistes australien·nes ont décidé de créer des sculptures à partir de ces débris afin d’alerter le grand public sur les conséquences catastrophiques causées par cette pollution, non seulement sur l’environnement marin mais également sur la culture de ces peuples de la mer. -
N°504 « Faut-il vraiment planter des arbres ? », novembre 2021 Place des héroïnes « Ce que j’envie c’est la liberté de me promener seule, d’aller, venir, m’asseoir, m’arrêter. Voilà ce que j’envie, et voilà la liberté. Certains jours, j’aimerais juste être posée quelque part, regarder ce qu’il se passe quand rien ne se passe, seule ». Les femmes occupent l’espace public mais ne peuvent pas y être de la même façon que les hommes.
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N°503 « Sortir de l’industrie de la fleur », octobre 2021 Les AMAP fêtent leurs 20 ans ! En 2001 naissait en France la première AMAP, Association pour le maintien de l’agriculture paysanne, à Aubagne. Depuis, ces partenariats directs entre paysan·nes et consommat·rices autour de paniers hebdomadaires se sont multipliés. Il existe aujourd’hui des centaines d’AMAP ou de systèmes assez similaires.
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N°502 « Le bluff de l’économie circulaire », septembre 2021 Les Soulèvements de la terre Partout, de grands projets convoitent et privatisent les sols, les forêts, les mers. Dans de nombreux endroits, des collectifs se mobilisent pour soustraire ces espaces à la bétonisation et y défendre un usage commun suite à l’appel des Soulèvements de la terre, lancé par de nombreux collectifs.
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N°501 « Décoloniser l’écologie », juillet 2021 Les yeux dans les yeux L’artiste lyonnaise Britt Tamalet affiche sur les murs de sa ville des collages qui nous fixent du regard et dont la répétition a un effet presque hypnotique. Sa « miss » est directement inspirée du portrait d’une fillette réalisé par la photographe étasunienne Vivian Maier. Une manière de nous interpeller de manière frontale, les yeux dans les yeux, sur les sujets de l’écologie, de la justice sociale, des droits des femmes et des enfants.
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N°500 « Écouter, regarder, raconter », juin 2021 Machines volantes imaginaires Artistes plasticien·nes, Serge Reynaud et Claudia Marchessin rêvent depuis toujours en regardant les nuages… Tous deux se sont tournés vers la création de machines volantes improbables, à la manière des pionnièr·es de l’air, Léonard de Vinci en tête. Leurs astronefs volent seulement dans nos rêves. Ils viennent nourrir un imaginaire décroissant dans lequel l’être humain, fragile, épouse les mouvements de l’air pour se mouvoir, résolument à l’opposé de la société industrielle et de ses fantasmes de maîtrise absolue des éléments et de toute-puissance.
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N°499 « L’écologie du livre », mai 2021 La Triennale Internationale de l’Affiche Politique La Triennale de l’Affiche Politique est un concours international ouvert aux graphistes professionnel·les et aux étudiant·es d’écoles d’arts plastiques. Ces affiches questionnent tous les aspects de la vie en société : droits de l’humain, rapports Nord-Sud, faim dans le monde, chute du communisme, minorités, migrations, racisme et fascisme, clandestinité, exode, environnement, sida, sans-abris, pauvreté, violence à l’égard des femmes, maltraitance… Ces affiches sont des témoins de l’Histoire immédiate et traduisent l’état du monde. Elles dénoncent, accusent, en un mot, en un trait, parfois une phrase, elles traduisent les préoccupations des citoyen⋅nes.
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N°498 « Le numérique, son monde... et nous », avril 2021 Australie : continent en flammes, artistes en colère C’est une vague d’incendies hors du commun qui a dévasté l’Australie de la mi-2019 au printemps 2020, détruisant 6 fois la surface de la Belgique et engendrant des pertes incommensurables pour la biodiversité. Début février 2020, dans un pays sous le choc, 41 artistes descendent dans les rues de Sydney, Melbourne et Brisbane et réalisent des collages illégaux d’affiches dénonçant l’inaction du gouvernement, l’industrie des énergies fossiles ou encore les dommages écologiques de ces feux de brousse et leur lien avec la crise climatique. Leur but : refuser que la situation soit présentée comme « normale » par les grands médias et occuper l’espace public urbain dévoré par un autre fléau : la pub.
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N°497 « Fukushima : 10 ans, ce n’est qu’un début », mars 2021 Les mystères des sorcières L’univers de l’artiste plasticienne et illustratrice Kamy Dobi, basée près de Toulouse, est habité par les femmes, les peuples indigènes et les splendeurs de la nature. Avec la série Witchs mysteries (Les mystères des sorcières), elle explore l’image de la sorcière dans le domaine du sacré et de la transmission, avec ses savoirs ancestraux et ses liens indivisibles avec la nature. « Mystères, secrets, savoirs, partages, sacré, cycle, chamanisme et sororité sont les mots clefs de cette série. » Des œuvres profondes et fascinantes qui viennent nourrir un imaginaire écoféministe.
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N°495 « Besoin d’air pur ! », janvier 2021 Occupation de l’aéroport de Roissy Le 3 octobre 2020, dans 18 villes de France, des milliers de personnes ont marché sur les aéroports pour dénoncer les conséquences désastreuses du trafic aérien sur le climat comme sur la santé des populations, et réclamer la réduction du trafic aérien.
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N°494 « Une écologie arc-en-ciel », décembre 2020 Uyra Sodoma, drag queen écologiste d’Amazonie Emerson Munduruku est un biologiste issu d’une tribu indienne d’Amazonie brésilienne. Mais il se transforme aussi régulièrement en Uyra Sodoma, une drag queen écologiste dont le nom est tiré d’Uirapuru, un oiseau d’Amazonie. Ramassant dans la forêt les brindilles, feuilles et autres éléments naturels qui vont le transformer en une créature androgyne et mystérieuse, Uyra passe beaucoup de temps dans les petits villages isolés dans la forêt ou dans les villes pour animer avec les jeunes des ateliers de préservation de leurs milieux naturels à travers l’art. On l’a vu aussi, en 2019, réaliser une performance pour protester contre la politique de destruction de la forêt par le président Bolsonaro.
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N°493 « Bières artisanales en effervescence », novembre 2020 Colombie : tisser la mémoire du conflit armé Las tejedoras de Mampujan est un collectif de femmes qui tisse pour garder la mémoire du conflit armé ayant fait 260 000 morts, 45 000 disparus et 6 millions de déplacés entre 1964 et 2016 en Colombie.
En 2000, des paramilitaires perpètrent un massacre à Mampujan et les survivant·es subissent un déplacement forcé. Quelques années plus tard, les femmes apprennent l’art de tisser des patchworks qui leur permet de faire leur deuil, de continuer à résister et de construire une mémoire autour de ce qu’elles ont vécu. Elles transmettent leur expérience et organisent des ateliers auprès de familles de disparu·es, de victimes de viols, etc.
Les tisseuses finissent par pardonner publiquement aux paramilitaires, afin de sortir d’une histoire de douleur et de haine et d’ouvrir un avenir de réconciliation, de paix et d’espoir.
Leur art leur permet également de générer des ressources pour vivre, renforçant leur autonomie en tant que femmes ainsi que la paix, qui « passe par la possibilité de se nourrir dans des conditions dignes ». -
N°492 « Sortir de l’apiculture intensive », octobre 2020 L’évolution des regards sur la forêt Hélène Copin est ingénieure-paysagiste et illustratrice. Elle sillonne les forêts à vélo, en quête d’alternatives forestières, qu’elle donne à voir à travers ses dessins. C’est l’occasion de s’interroger sur la façon dont nous voyons la forêt : « aujourd’hui, une multitude de regards se posent sur nos forêts. Pour certains signes de l’abandon d’anciennes pratiques agricoles, pour d’autres potentielles usines à bois ou mythe d’une nature intacte. Et dans le passé, comment ces regards ont-ils évolué ? »
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N°491 « Les Gandhi de grand chemin », septembre 2020 Le Talus, laboratoire marseillais d’agriculture urbaine Il était une friche abandonnée, située entre une voie de chemin de fer et une rocade, à Marseille…
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N°490 « Sur le sentier des herboristes », juillet 2020 40 ans ça suffit : débranchons Tricastin ! Cette campagne de photos lancée par le Réseau Sortir du nucléaire a pour but d’alerter sur le risque lié à la prolongation de la durée de vie non seulement du Tricastin, mais aussi de l’ensemble des réacteurs arrivés à échéance de leur durée de vie. En France, 47 des 57 réacteurs en fonctionnement ont dépassé leur durée de vie initialement prévue.
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N°489 « Kraftwerk : une utopie réalisée ? », juin 2020 Florilège de banderoles de fenêtres La gestion sanitaire de la pandémie de Covid-19 a amené le gouvernement a confiner une grande partie de la population à la mi-mars 2020. Ce confinement est arrivé alors que la mobilisation contre la réforme des retraites entamait son troisième mois, que les hôpitaux dénonçaient le manque de moyens depuis plusieurs années… Il a été pour beaucoup difficile d’imaginer les manières de continuer à s’organiser ensemble tout en restant chez soi. Et peu à peu, alors que de plus en plus de personnes chantaient leur soutien aux soignant·es aux fenêtres à 20h, des banderoles revendicatives ont elles aussi fleuri les fenêtres. Pour dénoncer la responsabilité des gouvernements successifs dans la casse de l’hôpital public, l’exposition des personnes les plus précaires ou imaginer un avenir meilleur, ces messages rendent visible une colère, des rêves d’autres possibles, des solidarités, confinées, mais exprimées !
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N°488 « Suisse romande rebelle et écolo », avril 2020 Sur les rivages d’une île qui s’évapore Ghoramara est une île située à l’ouest du Bengale. Avec le changement climatique et la montée des eaux océaniques, la moitié de l’île a déjà disparu depuis les années 1980 et les deux tiers de ses habitant·es ont dû quitter les lieux.
Le photographe sud-coréen Daesung Lee s’est rendu sur l’île et expose à travers ses images les traces d’un héritage qui s’évanouit un peu plus avec chaque marée. L’eau dévore le passé de ces habitant·es tandis que leur futur est incertain. Un jour, cette île où ces villageois·es ont grandi n’existera plus que dans leurs mémoires. Comme un rêve évaporé. -
N°487 « Dépasser les discours de l’effondrement », mars 2020 Manèges à énergie humaine Marre des fêtes foraines énergivores, bruyantes, impersonnelles ? Les manèges à énergie humaine sont faits pour vous ! Le principe est simple : utiliser la force des jambes, ou des bras, pour faire tourner les carrousels.
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N°486 « Le temps de la désobéissance civile », février 2020 Des instruments désarmants En 2008, l’artiste mexicain Pedro Reyes mène la campagne Palas por pistolas (Des pelles contre des pistolets) dans la ville du nord-Ouest du Mexique Culiacán, connue pour son taux élevé de crimes. Il propose aux habitant·es un échange original : leurs armes contre des appareils ménagers. 1 527 armes sont alors récoltées, à partir desquelles 1 527 pelles sont construites… Et 1 527 arbres sont plantés avec ces outils de jardinage. En 2012, Pedro Reyes relance le projet, et innove dans la manière de recycler ces armes. En chef d’orchestre, il transforme ces objets mortels en instruments de musique. C’est le projet Disarm.