L’épisode de pandémie que nous venons de traverser et sa gestion politique ont invité le spectre du « manque » à pointer le bout de son nez dans notre quotidien, au sein de notre société de surabondance qui nous propose sans relâche de nouveaux biens de consommation. Au niveau alimentaire, notre société est plus habituée au gaspillage qu’à la difficulté à se fournir. À certains moments du confinement, ici il n’y avait plus de pâtes dans les rayons des magasins tandis que là les œufs étaient difficiles à trouver, en l’absence des marchés de rue qui avaient été fermés. Les systèmes de vente paysanne directe existants ou constitués sur le tas ont été une soupape appréciable pour un certain nombre de foyers citadins. Ces petits manques d’approvisionnements ponctuels ont revêtu cette fois-ci un caractère assez anecdotique, mais comme pour les masques, ils pointent la nécessité de relocaliser la production, à revers des logiques aberrantes de la mondialisation. La souveraineté alimentaire, concept venu des Sud, est une nécessité ici aussi.
Silence insiste depuis longtemps sur cette nécessaire relocalisation de l’économie et de l’alimentation, et met en avant des exemples d’organisation allant dans ce sens, comme le montrent les articles qui suivent.
-
N°427 « Penser l’agriculture de demain », octobre 2014 Les systèmes alimentaires de demain ne ressembleront pas à ceux d’aujourd’hui Dans Nourrir l’Europe en temps de crise (1), Pablo Servigne dessine un tableau qu’on a l’impression de voir en entier pour la première fois, inquiétant et stimulant car le temps des catastrophes est déjà là, mais aussi l’immense réseau des expérimentations concrètes. Comme il aime à le rappeler, « la grande transition a déjà commencé. Il suffit de se pencher pour l’observer ».
-
N°427 « Penser l’agriculture de demain », octobre 2014 Une transition agricole pour 2050 : possible… et crédible Avec le scénario Afterres2050, on passe des belles intentions à des chiffres concrets. Voici un outil chiffré qui balise une transition rapide vers un système alimentaire viable à l’échelle de la France.
-
N°430 « Alternatives en Corse », janvier 2015 Manger local, bio et de saison, c’est souhaitable et c’est possible L’Association balanine d’agroécologie a entamé un processus de relocalisation de l’alimentation, notamment par le lancement d’un marché de producteurs à Lumio en juillet 2011. Une dynamique qui encourage l’installation en agriculture biologique.
-
N°474 « Alternatives en Côte-d’Or et Yonne », janvier 2019 Uniferme fête ses 40 ans Le 6 octobre 2018 à Saint-Andéol-le-Chateau (Rhône), l’ambiance était à la fête sur le site du magasin Uniferme où paysans et paysannes, clientèle fidèle ou promeneu·ses de passage célébraient ensemble les 40 ans de ce magasin pionnier qui rassemble plusieurs exploitations agricoles pour de la vente directe.
-
N°371 « Valse des paniers autour des AMAP », septembre 2009 Alter conso : circuit court, idées larges Comment articuler les dimensions écologique, sociale, culturelle, économique et politique dans un circuit alternatif de distribution alimentaire à l’échelle d’une grande agglomération ? Tel est le défi relevé par Alter Conso depuis trois ans à Lyon. Une manière de prolonger les expériences des AMAP (1) à une échelle plus vaste, sous une forme coopérative originale.
-
N°449 « Vivre avec la forêt », octobre 2016 Albi : vers l’autosuffisance alimentaire La ville d’Albi, dans le Tarn, souhaite mettre en place son autosuffisance alimentaire d’ici 2020. Le conseil municipal a voté en faveur de cette mesure début 2016. La commune a décidé de développer les circuits courts, les jardins partagés et l’agriculture urbaine. En préemptant 73 hectares de terres (...)