Fukushima, juin 2013

1er juin

  • Japon, selon un rapport de l’UNSCEAR, Comité scientifique sur les conséquences des émissions radioactives, non seulement les radiations provoquées par l’accident de Fukushima ne devraient pas avoir de conséquences sur la santé des populations, mais même les travailleurs présents sur le site qui prennent des doses considérables, ne devraient pas non plus développer de maladies liées aux radiations. Le Réseau Sortir du nucléaire rappelle qu’en 2000, le même organisme de l’ONU affirmait qu’il n’y aurait pas d’incidence sur la mortalité des enfants à Tchernobyl. On sait aujourd’hui qu’au moins 62 000 enfants de « liquidateurs » sont morts dans leur première année, que les trois quarts des travailleurs présents sur le site sont morts, qu’au total on a probablement dépassé le million de victimes, mais l’UNSCEAR continue à jouer son rôle de protecteur du nucléaire. Interpellé à Kiev, le 4 juin 2001, par des associations, son représentant, le Dr Gentner, disait qu’il ne changerait de position que si les chiffres étaient contestés par ses pairs. Interrogé sur ce qu’il entend par « pairs », il a répondu : « les experts des laboratoires de Los Alamos et du CEA ». Los Alamos est le laboratoire qui aux Etats-Unis a conçu la bombe atomique. Le CEA représente le nucléaire militaire en France.

2 juin

  • Japon : 7500 manifestants dans les rues de Tokyo pour dénoncer la volonté du gouvernement de relancer le nucléaire. Emmenés par le prix Nobel de littérature Kenzaburo Oe., la manifestation s’est terminée devant le siège de TEPCO.
  • Japon : le gouvernement japonais proteste contre la sévérité du rapport d’Arman Grover, du 27 mai dernier. Le représentant spécial aux questions de santé auprès du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme, a en effet demandé la mise en place d’un meilleur suivi médical des personnes exposées aux retombées radioactives. Le gouvernement japonais s’appuie sur le rapport de l’UNSCEAR pour estimer que le rapport de Arman Grover n’est pas scientifique.

3 juin

  • Belgique : après des mois de polémiques sur l’importance des microfissures dans les cuves de Doel 3 et Tihange 2, le réacteur Doel 3, arrêté le 4 juin 2012, est remis en route.
  • Japon : le gouvernement accepte de verser des indemnisations supplémentaires pour les personnes évacuées tardivement et soumises à des doses importantes de radioactivité (région d’Iitaté), mais cela reste dérisoire : 7700 euros pour une femme enceinte, autant par enfant, la moitié pour les autres… alors que leur santé est probablement détruite.

4 juin

  • Japon : The Japan Times annonce qu’un contrôle médical de la thyroïde portant sur 174 000 mineurs de moins de 18 ans présents dans les zones évacuées et alentours (préfecture de Fukushima), a permis de détecter 12 cas de cancers avérés de la thyroïde et 15 autres cas à confirmer.
  • Japon : TEPCO reconnaît que la nappe phréatique située sous les réacteurs de Fukushima est contaminée au césium… contredisant une annonce faite le 30 mai 2013 disant que cette contamination était si faible qu’on ne pouvait la mesurer. Ce changement de position provient, selon la firme, du changement de méthode de mesure… alors que des scientifiques estiment qu’il s’agit plutôt, une nouvelle fois, d’une tentative pour minimiser les conséquences de l’accident.
  • Iran : le 16 avril 2013, un séisme de magnitude 7,8 frappe le pays. L’épicentre est à seulement 80 km de la centrale nucléaire de Bouchehr. A plusieurs reprises, le gouvernement iranien affirme que la centrale n’a pas eu de problèmes. Aujourd’hui, Le Monde rapporte les propos de deux diplomates iraniens qui, anonymement, affirment que de larges fissures sont visible sur le béton de l’enceinte de confinement du réacteur. L’Arabie saoudite, toute proche, a demandé une expertise auprès de l’AIEA.
  • Japon : le gouvernement reconnaît qu’environ la moitié des fonds débloqués en 2011 pour venir en aide aux populations déplacées suite au tsunami ou à l’accident nucléaire ont été utilisés à des fins autres. Cela aurait été facilité par la dispersion des victimes dans l’ensemble du pays : les primes pour retrouver un emploi ont ainsi servi à absolument n’importe quoi. L’actuel gouvernement accuse l’ancien gouvernement d’avoir mal contrôlé cette aide financière.

5 juin

  • Japon : sur 174 000 mineurs contrôlés, il y a non seulement 12 cas de cancers avérés, 15 autres à confirmer… mais également 935 enfants présentant une conformation suspecte. 
  • Belgique : le redémarrage de Tihange 2 est reporté suite à la découverte d’une fuite de vapeur lors de la phase de redémarrage.
  • Japon : Après avoir découvert, à partir du 6 avril, que la plupart des réservoirs creusés dans le sol fuyaient, TEPCO a commencé à les transvaser dans des citernes métalliques théoriquement plus sûres. Ce jour, TEPCO annonce avoir trouvé une cuve qui fuit. L’occasion de signaler que c’est la 4e fois que cela se produit.
  • Japon : le gouvernement a organisé une réunion publique à Fukushima-ville pour expliquer que l’on pourrait rejeter en mer l’eau souterraine. Seules 20 personnes étaient présentes. TEPCO de son côté essaie d’obtenir l’aval des syndicats de pêche. 
  • Japon : les cinq inspecteurs de la NRA sont venus voir de près le 4e niveau du réacteur n°1. En 15 minutes sur place, ils ont pris une dose de 4,8 mSv (limite annuelle pour un travailleur du nucléaire en France : 5 mSv). 
  • Japon : le quotidien Asahi raconte que le 16 mars 2011, il ne restait que 70 personnes sur le site quand le réacteur n°2 a commencé à s’emballer. La radioactivité était tellement importante qu’il n’était plus possible de s’y rendre pour prendre des mesures et les opérations pour reprendre le contrôle du réacteur ont été faites selon les calculs des ingénieurs… qui se sont trompés estimant à un niveau dix fois trop haut la pression à l’intérieur de l’enceinte de confinement. Pour faire baisser cette pression, qui risquait de faire exploser le toit, ils ont diminué les injections d’eau… ce qui fait que le réacteur est monté en température… provoquant finalement l’explosion. Ces erreurs ont été cachées dans les différents documents rendus publics par TEPCO et ce n’est que maintenant que des experts s’en sont rendu compte. A part ça, dans le nucléaire, tout est prévu 
  • Allemagne : la crue de l’Elbe menace la centrale nucléaire de Krümmel (Schleswig-Holstein) et des digues sont déployées pour empêcher l’eau d’entrer sur le site. Ce réacteur est à l’arrêt depuis deux ans, mais contient encore du combustible usé qui doit être refroidi et une perte de courant électrique peut être dangereuse. 
  • Autriche : la centrale nucléaire de Zwzntendorf a été construite dans les années 1970 et n’a jamais été mise en route suite à un référendum en 1979. Heureusement ! car la crue historique du Danube a totalement envahi le site. 
  • Japon-France : l’IRSN publie un compte-rendu d’un voyage d’inspection réalisé dans la région de Fukushima. En regardant le cumul de doses reçues par les personnes en déplacement, il ressort que c’est pendant le vol en avion entre Paris et Tokyo que les doses les plus importantes ont été reçues. Manière de dire que l’on ne risque rien à se rendre au Japon. 

6 juin

  • Japon : devant un tribunal, TEPCO reconnaît pour la première fois que le suicide d’un agriculteur est lié à l’accident nucléaire. Pour le fils de la victime, la question des dédommagements est secondaire : « Je voulais juste que TEPCO arrête de dire que personne n’a été tué » « Tout ne se règle pas avec de l’argent, je demande que les dirigeants de TEPCO viennent s’incliner devant la tombe de mon père ».
  • Japon : l’Université du Texas publie dans la revue Environmental Research Letters , un scénario montrant la possibilité pour le Japon de produire son électricité en remplaçant le nucléaire par l’énergie solaire. Le scénario combine la production d’électricité de jour, le stockage par remontée d’eau et le turbinage de cette eau la nuit pour assurer la continuité de la production. Cela ne coûterait pas si cher que cela avec la baisse continue et rapide du prix des photopiles. Les sondages montrent que la population y serait très favorable et 1500 MW de photopiles ont été installées pour le seul premier trimestre 2013 (soit l’équivalent en production d’un réacteur nucléaire), donc cela en prend le chemin.
  • Japon : Les autorités de la préfecture de Fukushima modifient la mission du groupe d’experts chargé de la surveillance sanitaire de la population de Fukushima : au lieu de « rassurer la population », il s’agit maintenant de « maintenir et promouvoir la santé des résidents de la province dans le futur ». Suite à cette décision, quatre experts, dont le très célèbre Prof. Yamashita, ont démissionné. Ce dernier a toujours affirmé l’absence de danger de la radioactivité. Les autorités locales espèrent ainsi regagner la confiance de la population.
  • Japon : TEPCO publie de nouvelles cartes de la contamination des eaux de mer. Non seulement, celle-ci ne baisse pas, mais elle augmente par endroit. 
  • Japon : arrivée de François Hollande accompagné de sept ministres pour des discussions commerciales. Au programme : Airbus et centrales nucléaires… La France pousse toujours le Japon à continuer dans la voie du nucléaire.

7 juin

  • Californie : la centrale de San Onofre arrêtée depuis un an après la découverte de fuites radioactives en janvier 2012, est définitivement arrêtée. Les effectifs passeront de 1500 à 400 personnes. Il ne reste plus qu’un seul réacteur exploité dans cet Etat. La fuite provient de générateurs de vapeur défectueux changés en 2009 et 2010. Ces générateurs avaient été construits par Mitsubishi, le même industriel japonais qui vient de signer un accord avec Areva pour construire des réacteurs nucléaires en zone séismique en Turquie.
  • Belgique : Tihange 2 a redémarré à 16h15. 
  • Japon : Areva, dont les représentants accompagnent (ou contrôlent ?) François hollande lors de son voyage au Japon, annonce un accord avec Japon Nuclear Fuel pour la poursuite de la mise en place d’une usine de production du MOX. Ce combustible nucléaire extêmement polluant du fait de la présence de plutonium, a été libéré en grande quantité lors de l’explosion du réacteur n°3 de Fukushima, seul réacteur japonais où le MOX était en phase de test. Le plutonium a contaminé la région de Fukushima pour des millions d’années. Mais rassurez-vous, François Hollande précise : « Chaque pays détermine souverainement sa politique énergétique, nous ne voulons pas intervenir sur les choix du Japon (…) La France ne fait pas pression, en aucune façon ».
  • Corée du sud : suite à une affaire de corruption, des inspections sont en cours sur de nombreux réacteurs du pays. 10 réacteurs sur 23 sont actuellement arrêtés pour des travaux. Selon l’Agence de presse nationale, la capacité de production du pays serait insuffisante pour passer le pic de consommation qui aura lieu en août (à cette période du fait de la climatisation). 
  • Japon : selon TEPCO, 11 000 personnes sur 160 000 déplacées n’ont pas encore remis de dossier de compensations pour être indemnisées. Ils ont jusqu’à septembre 2014 pour le faire. 
  • Japon : environ 1000 personnes manifestent devant la résidence du premier ministre pour le 57e rassemblement depuis l’accident.
  • France : incendie à la centrale de Cattenom. Selon EDF, cela ne présente aucun danger : il s’agit d’un départ de feu dans un transformateur. Dans les jours qui suivent, on apprend, de source allemande, qu’en fait il s’agissait du transformateur principal, ce qui bloquait de fait toute alimentation des groupes électrogènes en cas de panne sur le réseau. Du fait du danger, un réacteur a dû être arrêté en urgence. 

8 juin

  • Japon-France : alors que la France a abandonné son surgénérateur Superphénix en 1997 et que l’Autorité de sureté nucléaire japonaise vient d’arrêter le surgénérateur japonais de Monju, en panne depuis 1995, François Hollande et Shinzo Abe, premier ministre japonais, annoncent que leurs deux pays vont lancer ensemble des recherches pour la mise en place de « réacteurs de quatrième génération » qui ne sont autres que des… surgénérateurs 
  • Japon : le quotidien Asahi proteste, dans son éditorial, contre la position de la délégation française qui n’a pas écouté le peuple japonais qui souhaite tourner la page du nucléaire : « S’il est souhaitable que le Japon reçoive l’aide de la France, qui a une longue expérience et expertise dans la gestion des déchets et le démantèlement des réacteurs, les autres aspects de l’accord [entre les deux pays] sont des plus contestables ». Il rappelle que la surgénération signifie la prolifération du plutonium. 
  • Japon : TEPCO annonce avoir fini les réparations sur le site de Fukushima daï-ni, centrale nucléaire située à 12 km de Fukushima daï-chi, et qui avait été aussi inondée, mais sans conséquences graves. 
  • Japon : selon le Ministère de l’environnement, dans les sept provinces autres que Fukushima où 138 700 habitations ont été considérées comme contaminées, 25 % ont été nettoyées, de même que 98 % des écoles, 80 % des parcs et gymnases… et seulement 1 % des forêts.

9 juin

  • Japon : la NRA annonce un contrôle à la centrale de Oï où se trouvent les deux seuls réacteurs en activité. Il s’agit de vérifier si les réacteurs peuvent fonctionner pendant l’été (moment où la demande en électricité est la plus forte) alors que les travaux de mise aux nouvelles normes n’ont pas été effectués. 

10 juin

  • Japon : selon le site de TEPCO, en date du 30 mai 2013, les émissions de radioactivité qui sortent des réacteurs accidentés 1,2 et 3 sont de 10 millions de bequerels par heure… c’est-à-dire au même niveau que lors des précédentes communications du 24 juillet 2011 et du 18 décembre 2012. Cela fait donc deux ans que le nuage radioactif s’échappe sans plus aucune amélioration et ceci malgré les soi-disantes mesures prises pour le diminuer. Interrogé par nos soins, David Boiley, de l’ACRO (voir www.acro.eu.org) estime que cela ne correspond qu’aux rejets de césium (sur des centaines d’isotopes). Cela ferait donc 88 milliards de becquerels par an. C’est plus que ce que rejette (mais essentiellement dans la mer) l’usine de retraitement Areva de La Hague… qui, à elle toute seule, pollue plus que l’ensemble des 58 réacteurs français. 
  • Japon : TEPCO estime pouvoir accéder au cœur des réacteurs accidentés vers 2020 et pouvoir alors commencer à évacuer le combustible fondu. Selon la compagnie, cela prendra alors entre 10 et 20 ans. Tepco annonce aussi une accélération des travaux pour sécuriser la piscine du réacteur n°4 : le combustible pourrait être totalement enlevé d’ici l’été 2014. Il ne s’agit là que de spéculations.
  • Japon : le quotidien Japan Times critique les accords nucléaires signés entre la France et le Japon. Il dénonce le total mépris de la délégation française pour les victimes de Fukushima. L’éditorialiste dénonce l’accord entre Areva et Mitsubishi pour la construction de réacteurs en Turquie alors que la compagnie d’électricité californienne de San Onofre attaque Mitsubishi en procès pour ses génétateurs de vapeur défectueux. Il annonce que le choix de s’associer sur la surgénération ne se justifie pour le Japon que par des visées militaires. Le quotidien rappelle que le non fonctionnement de l’usine de retraitement construite avec l’aide d’Areva a déjà coûté 77 milliards d’euros au pays. 

11 juin

  • Japon : lors d’une conférence de presse, Akie Abe, la femme du premier ministre Shinzo Abe, lui demande de préférer les énergies renouvelables et d’arrêter le nucléaire. Elle a notamment critiqué les accords passés avec la France en vue de vendre de la technologie à d’autres pays. C’est la première fois qu’elle s’exprime en public depuis l’arrivée de son mari au pouvoir.
  • Etats-Unis : l’exploitation des gaz de schiste a fait baisser le coût de l’électricité produite par des centrales au gaz. Conséquence : cette électricité est aujourd’hui deux fois moins chère que celle provenant des centrales nucléaires. Sur 24 projets de réacteurs lancés en 2008, seuls 5 sont encore à l’étude dont 2 autorisés. 7 ont été annulés depuis le début 2013. Et trois centrales anciennes ont également été fermées (une en Floride, une dans le Wisconsin, une en Californie). 
  • Japon : selon un sondage, 60 % des habitants de la préfecture de Fukushima craignent que leur irradiation ait des cnséquences sur leurs descendants. Les autres pensent que le risque est faible ou très faible. 
  • Japon : la région d’Osaka publie un rapport « Le Japon peut se passer du nucléaire d’ici 2030 ». Ce rapport, confié à des experts, présente un calendrier des mesures à prendre dès maintenant pour y arriver. D’autres autorités régionales travaillent également pour sortir leur territoire du nucléaire… ce qui pourrait être facilité par l’annonce par le gouvernement d’une plus grande libéralisation du marché : les régions pourront choisir leurs fournisseurs d’électricité et se détourner de celles qui soutiennent encore le nucléaire.

12 juin

  • Japon : le gouverneur de la province de Fukushima a écrit au ministre de l’Economie pour lui demander d’annoncer l’arrêt définitif de l’ensemble des réacteurs de Fukushima daï-Chi… alors que, théoriquement, les réacteurs 5 et 6 sont encore en état de marche, mais dans une atmosphère bien trop radioactive.
  • Japon : TEPCO annonce avoir fini la construction d’une couverture au-dessus des piscines du réacteur n°4 et présente à la presse un nouveau mode de refroidissement, plus fiable que le précédent. 
  • Japon : la NRA demande à KEPCO qui fait fonctionner les réacteurs 3 et 4 d’Oï, les seuls en activité, de se mettre aux normes, notamment en construisant un centre de contrôle d’urgence délocalisé qui résiste aux séismes. KEPCO annonce qu’il va le construire, mais qu’il ne fonctionnera qu’en 2015. En attendant, un compromis a été fait pour utiliser des batiments proches des réacteurs 1 et 2. La NRA a accepté, à condition que les réacteurs 1 et 2 restent à l’arrêt. Les réacteurs 3 et 4 devraient être arrêtés en septembre 2013 pour la maintenance réglementaire. 
  • Japon : suite aux pressions du nouveau gouvernement, la NRA annonce que la durée de vie des réacteurs pourrait être prolongée de 40 à 60 ans, à condition que les réacteurs à l’âge de 40 ans soient améliorés pour répondre aux nouvelles normes. Rappelons qu’en France, l’ASN a déjà autorisé le prolongation de certains réacteurs au-delà des 30 ans initiaux, mais sans demander la mise aux normes : sur les 58 réacteurs nucléaires français, aucun n’est plus aux normes actuelles 

13 juin

  • Europe : la Commission européenne a envoyé une proposition aux Etats membres pour que la sûreté nucléaire passe sous contrôle européen, avec inspections de tous les réacteurs tous les six ans par des experts internationaux. Ceci s’ajouterait aux contrôles décennaux nationaux actuels. Quatorze pays sur 27 seulement sont concernés, les autres n’ayant pas d’installations nucléaires. Il y a 134 réacteurs en activité dans l’Union européenne regoupés dans 68 centrales dont 58 réacteurs en France dans 19 centrales. Michèle Rivasi, députée européenne EELV, fondatrice de la CRII-Rad, a émis des réserves : si les experts sont choisis par les autorités de sureté actuelles, il ne faut pas s’attendre à plus de sévérité et, d’autre part, ces contrôles s’accompagneraient d’un renoncement à limiter la durée de vie des réacteurs, comme cela était en débat jusqu’à maintenant, ce qui est un recul au niveau européen. 
  • Japon : la Croix-Rouge publie un rapport sur son manque de préparation à un accident nucléaire. Alors qu’elle a su intervenir pour les victimes du tsunami, elle a été quasi-absente pour les victimes du nucléaire. Elle annonce avoir mis en place une méthode de travail : chaque volontaire devra disposer d’un dosimètre et ne pourra cumuler plus de 1 mSv (dose pour le grand public au niveau international). D’avoir fixé la dose aussi bas provoque immédiatement des réactions des autorités japonaises qui craignent que policiers, pompiers et armée exigent le même niveau d’exposition (alors que le niveau a été remonté à 20 mSv par an pour les populations exposées malgré les critiques internationales). La Croix-Rouge a répondu qu’elle juge aussi important de porter secours aux victimes que de ne pas rendre victimes à leur tour ses secouristes. 

14 juin

  • Japon : après avoir repéré des taches de contamination, les autorités ont été obligées d’évacuer les personnes soumises à plus de 20 mSv par an. A cette date, cela concerne 485 personnes de 128 foyers dans des communes en-dehors de la zone évacuée. 
  • Japon : un poisson pêché à 20 km de la centrale présente un taux de contamination au césium de 25 800 Bq/kg, soit 258 fois supérieur à la limite considérée comme admissible.
  • Japon : le gouvernement publie un livre sur l’énergie dans lequel le nucléaire n’est pas abandonné. 

15 juin

  • Japon : journée d’inspection par la NRA des réacteurs en fonctionnement d’Oï. Aucun problème critique n’a été décelé. Mais après les révisions prévues en septembre, les réacteurs ne redémarreront que quand les nouvelles normes seront appliquées. 
  • Japon : selon TEPCO, l’accident de Fukushima a déjà coûté plus de 37 milliards d’euros, dont plus de 30 payés par l’Etat et le reste par les assurances et les compagnies électriques.
  • Japon : interrogés sur la déclaration de la femme du premier ministre qui a publiquement demandé le 11 juin dernier une sortie du nucléaire et l’arrêt des exportations dans ce domaine, 58,3 % des Japonais se déclarent sur la même position. 
  • Japon : alors que le convoi de Mox (combustible mixte uranium-plutonium), parti de France mi-avril, doit arriver fin juin, des médias révèlent que le Japon dispose déjà de 45 tonnes de plutonium, pour la plupart stockés à l’étranger et qu’il s’agit clairement d’une stratégie en vue de développer le nucléaire militaire : il faut entre 6 et 10 kg de plutonium pour réaliser une bombe atomique. 

16 juin

  • Japon : le gouvernement annonce aux autorités locales concernées qu’en 2013, il aura dépensé environ 12 milliards d’euros pour la décontamination et qu’il refuse de re-décontaminer les zones qui ont déjà été traitées. Or de fait, à chaque pluie, le niveau de radioactivité remonte, la pluie précipitant au sol les produits radioactifs qui sortent toujours des réacteurs en perdition.
  • Un sondage auprès des personnes déplacées indique que 40 % estiment que cette décontamination ne sert à rien et que le gouvernement ferait mieux de dépenser de l’argent pour faciliter la reconstruction de la vie des réfugiés ailleurs. Ce sont surtout les personnes âgées qui espèrent encore rentrer chez elles. Les autres ont compris que cela ne se produirait pas ou alors pas sans s’exposer gravement à la radioactivité.
  • Japon : élection du gouverneur de Shizuoka où l’un des enjeux était le redémarrage de la centrale de Hamaoka. Le candidat du Parti libéral démocrate (parti de droite au pouvoir) annonçait vouloir redémarrer le réacteur. Celui du Parti démocratique (parti de gauche anciennement au pouvoir) proposait un référendum, le candidat du Parti communiste était pour l’abandon du nucléaire. C’est le candidat pro-référendum qui a été élu. 

17 juin

  • Espagne : alors qu’en décembre 2012, le gouvernement avait annoncé l’arrêt de la centrale de Garona au 1er juillet, le conseil de Sûreté nucléaire vient d’accorder un nouveau délai d’un an à son exploitant. 
  • Japon : le quotidien Asahi annonce que le nouveau gouvernement a déjà dépensé plus de 20 millions d’euros pour faire la promotion du nucléaire. Cet argent est prélevé sur les factures d’électricité des particuliers et a servi en priorité à chercher à influencer les élus locaux pour qu’ils acceptent le redémarrage des réacteurs.
  • Japon : TEPCO qui essaie une nouvelle station de traitement des eaux radioactives, est obligée de l’arrêter suite à des fuites. 

18 juin

  • Pologne : le premier ministre Donald Tusk annonce le report du programme nucléaire au-delà des 20 prochaines annnées… préférant miser sur le gaz de schiste et les énergies renouvelables. Cette annonce suit la visite du premier ministre japonais la veille, lequel a essayé de vendre de la technologie nucléaire. Un camouflet.
  • Japon : plusieurs médias s’inquiètent du devenir des sacs contenant de la terre contaminée. Après grattage du sol sur 5 cm dans les jardins des villes évacués, tout est placé dans des sacs bleus abandonnés sur place pour le moment. 
  • Japon : des cartes montrent que la contamination autour de Fukushima a bien baissé depuis deux ans. Mais cela s’explique : l’iode a une durée de vie de quelques semaines, le césium 134 perd la moitié de sa radioactivité en deux ans… mais cette baisse va se ralentir du fait de la présence massive de césium 137 dont la période est de 30 ans et aussi du fait que la recontamination, bien que plus faible qu’au moment de l’accident, se poursuit.
  • Japon : après une nouvelle inspection du réacteur n°1, la NRA en arrive à penser que c’est bien le séisme et non le tsunami qui a provoqué la perte de contrôle de ce réacteur. Notamment parce que l’inondation seul du réacteur ne peut provoquer, en principe, la perte d’alimentation électrique. 

19 juin

  • Japon : TEPCO découvre que le taux de Strontium 90 dans les eaux souterraines sous la centrale a été multiplié par 100 en six mois. Ce dérivé de l’uranium et du plutonium est extrêmement toxique et va nécessiter de prendre des précautions supplémentaires pour l’eau contaminée (400 tonnes par jour). De fait, cela met un terme aux tentatives de TEPCO d’arracher l’autorisation de rejeter l’eau contaminée à la mer. 
  • Japon : Sanae Takaichi, députée pro-nucléaire du Parti libéral démocrate (au pouvoir) provoque une vague de protestation après avoir déclaré que « l’accident nucléaire de Fukushima n’a fait aucun mort ». En effet, officiellement, il y a eu 1415 morts dues aux désagréments provoqués par l’évacuation (dont 34 suicides) et l’on commence tout juste à voir se manifester les maladies liées aux rayonnements. A ceci s’ajoute 150 000 personnes toujours déplacées, plusieurs millions de personnes qui vivent dans un environnement contaminé, plusieurs dizaines de millions qui mangent des aliments contaminés. 

20 juin

  • Japon : déclaration du premier ministre qui annonce toujours vouloir redémarrer les réacteurs nucléaires, pour « se libérer du pétrole » et « pour l’indépendance nationale ». Indépendance toute relative puisqu’au Japon, comme en France, 100 % de l’uranium est importé.
  • Japon : la consommation d’électricité a baissé de 0,7 % en mai 2013 par rapport à mai 2012.

21 juin

  • Japon : le Monde revient sur les conditions de travail des ouvriers sur le site de Fukushima « irradiés et sous-payés ». Du fait de la situation financière de TEPCO, les salaires baissent, le temps de travail augmente et les doses reçues avec. La plupart sont de jeunes précaires, souvent des sans-abri, peu formés, recrutés par des agences d’intérim contrôlées par les yosebas, la mafia locale. 
  • Etats-unis : le réservoir souterrain de stockage de déchets hautement radioactifs du site nucléaire de recherche de Hanford AY-102 fuit probablement. Une inspection de sûreté a mesuré un taux de radioactivité anormal particulièrement élevé : 800 000 bq/litre contre un maximum de 500 autorisé. Hanford est situé dans l’Etat de Washington (nord-ouest des Etats-Unis). Ce réservoir à double coque a été installé il y a seulement 2 ans en remplacement de réservoirs à coque simple qui commençaient à fuir. Il contient principalement du Césium 137 et du strontium 90, les principaux radioéléments qui s’échappent actuellement de Fukushima. L’entretien de ce site de stockage coûte déjà 2 milliards de dollars par an, manifestement pas assez puisqu’il se dégrade. La crainte est forte que la radioactivité contamine les nappes phréatiques de cours d’eau qui alimentent les Etats de Washington et plus au sud de l’Oregon.
  • France : Denis Baupin, vice-président EELV de l’Assemblée nationale, proteste contre le bilan comptable d’EDF qui présente un amortissement des réacteurs nucléaires sur 40 ans alors que leur durée de vie est de 30 ans, éventuellement prolongeable au cas par cas, après inspection. Il dénonce une tentative de forcer la main au gouvernement.
  • Japon : TEPCO publie des données de contamination au césium sur des poissons pêchés dans son port. Cela va jusqu’à 320 000 bq/kg (3200 fois au-dessus des normes officielles). 
  • Japon : le ministre de l’industrie, Toshimitsu Motegi, présente le plan gouvernemental pour la production d’électricité. Celle-ci devrait encore être de 10 % nucléaire contre 28 % avant l’accident. Cela signifierait le redémarrage d’un tiers des réacteurs, les autres ne pouvant être mis aux nouvelles normes. 
  • Japon : la mairie d’Itaté annonce un projet de centrale solaire au sol sur des terrains définitivement perdus du fait de la contamination.

22 juin

  • Japon : un nouveau contrôle du surgénérateur de Monju permet de découvrir que 2300 pièces de plus n’ont pas été contrôlées. Cela s’ajoute aux 10 000 déjà trouvées avant. Le surgénérateur, qui n’a jamais produit d’électricité sauf en 1994, a déjà coûté plus de 8 milliards d’euros. 

23 juin

  • Japon : le Parti libéral démocrate, parti de droite pronucléaire au pouvoir, gagne les élections municipales à Tokyo.
  • France : selon un sondage pour Ouest-France , 36 % des Français sont pour développer le nucléaire, 14 % pour l’arrêter, 34 % pour le statu quo et 16 % sans opinion. Mais l’enquête est biaisée puisque les pro-nucléaires se prononcent pour « car le nucléaire assure l’indépendance énergétique de la France » ignorant que l’uranium est 100 % importé. 

24 juin

  • Japon : le ministère de l’environnement annonce que la commune de Miyakoji a été entièrement décontaminée. Ce serait une première dans la zone interdite des 20 km. Les habitants seront invités à rentrer chez eux à la mi-août, le temps de remettre en fonction les réseaux d’eau et d’électricité. Cela ne concerne qu’une toute petite commune de 380 habitants dans une zone peu touchée par le nuage radioactif… Et le détail de la décontamination laisse les spécialistes rêveurs : selon le Ministère, la baisse enregistrée irait de 24 à 56 %… alors que du fait de la baisse de la radioactivité par la disparition de certains radionucléides à vie courte, la baisse aurait dû être de toute manière, sans rien faire, de l’ordre de 40 %. Si les habitants acceptent de revenir, ils recevront une dose qui dépassera l’ancienne limite de 1 mSv par an. 
  • Japon : analyse du laboratoire indépendant de l’ACRO concernant les chiffres de pollution de la mer par TEPCO : le niveau de tritium dans l’eau est toujours supérieur à 100 bq/l depuis l’accident et est même légèrement en hausse depuis le début du mois de juin (probable nouvelle fuite non détectée). L’ACRO rappelle que le taux normal en mer est de 0,1 bq/l et qu’à proximité de l’usine de La Hague, l’un des lieux où les rejets autorisés sont les plus importants, c’est de l’ordre de 10 bq/l. On a donc 100 fois la normale à La Hague, plus de 1000 fois la normale à Fukushima… avec des pointes à 10 000 fois la normale (910 Bq/l le 14 juin par exemple). 
  • Japon : l’Etat verse presqu’un milliard d’euros de plus à TEPCO
  • Japon : un travailleur se confie à des médias indépendants (http://oshidori-mako.laff.jp). Il annonce que la remontée de la pollution par des fuites n’a rien d’étonnant car depuis l’accident tout est fait à la va-vite, avec des réparations de fortune qui se dégradent très rapidement. Selon lui, comme TEPCO est en faillite, la firme choisit les sous-traitants en prenant le moins cher… ce qui conduit à accélérer ce processus de dégradation. Il confirme aussi que le renouvellement du personnel est quasi-impossible car tout le personnel des autres centrales est déjà venu en renfort, que presque tout le monde a atteint le niveau de dose autorisé et que dans ces conditions, il n’est pas possible d’envisager de redémarrer d’autres réacteurs. Par manque d’entretien, les autres réacteurs risquent à leur tour d’être défaillants.

25 juin

  • Japon : l’Etat verse une nouvelle aide de 5 milliards d’euros à TEPCO. L’Etat a ainsi prêté déjà plus de 30 milliards d’euros et pris pour près de 8 milliards d’euros de capital dans la société, soit une aide totale de déjà 38 milliards. L’Etat a également dépensé en aide aux collectivités pour la décontamination, près de 20 milliards d’euros. L’accident lui a donc déjà coûté 58 milliards auxquels il faut ajouter environ 10 milliards payés par la fédération des électriciens. Coût total après deux ans et trois mois : 68 milliards d’euros.

26 juin

  • Japon : 9 compagnies électriques tiennent leurs assemblées générales. Pour huit d’entre elles, des actionnaires ont mis à l’ordre du jour l’arrêt de l’exploitation des centrales nucléaires. Mais ces motions ne pourront pas passer : il faudrait 2/3 des voix pour cela, or les banques détiennent plus du tiers des capitaux et ne sont pas favorables à l’arrêt du nucléaire. 
  • France : Greenpeace publie une parodie de facture d’EDF pour expliquer que le choix est entre dépenser beaucoup d’argent pour poursuivre l’exploitation des réacteurs nucléaires existants, mais vieillissants, et se tourner résolument vers les énergies renouvelables. Dans les deux cas, le prix de l’électricité augmente, mais moins lorsque l’on abandonne le nucléaire.
  • Japon : les autorités de la province de Fukushima essaient d’établir pour chaque personne évacuée, son emploi du temps lors des quatre premiers mois après l’accident, pour essayer d’estimer les doses reçues par les 160 000 personnes évacuées et 260 000 autres vivant dans des zones que l’on sait aujourd’hui fortement touchées. Mais les estimations sont peu concluantes et les méthodes critiquées… donc les résultats peu fiables. 
  • Japon : le projet de loi qui doit permettre la libéralisation du marché de l’électricité et permettre à chacun de choisir son fournisseur a été adopté le 13 juin par la chambre basse (le parlement), mais est rejeté ce jour par la chambre haute (sénat). 
  • Japon : TEPCO annonce qu’en mesurant l’eau présente dans des puits de contrôle, elle constate une importante augmentation de tritium et de strontium. Les ingénieurs ne sont par contre ni en mesure de dire pourquoi la radioactivité augmente ainsi, ni de savoir si cette contamination se propage par les nappes phréatiques jusqu’à la mer.

27 juin

  • Japon : arrivée du premier convoi maritime de Mox fournit par Areva suite à des contrats antérieurs à l’accident de Fukushima. Ce convoi attendait en France depuis septembre 2010. Question : à quoi peut-il servir alors qu’il coûte cinq fois plus cher que le combustible classique ? Le convoi contient 900 kg de plutonium, de quoi faire pas mal de bombes nucléaires. Ceci au moment où le premier ministre japonais milite pour que le Japon puisse se doter de l’arme atomique… Une cinquantaine de manifestants ont réussi à manifester dans le port de Takahama, à l’arrivée du convoi. La compagnie KEPCO, à qui est destiné ce convoi, affirme que c’est la France qui a fait le forcing pour faire cette livraison. 
  • Japon : selon la NRA, l’augmentation de la présence de tritium dans l’eau de mer signifie que l’importance des fuites en provenance des réacteurs s’amplifie. La NRA demande à TEPCO de mettre fin à ces fuites. Comment ? Personne ne le sait.

28 juin

  • France : exercice transfrontalier pour simuler un accident à la centrale de Cattenom. De nombreux problèmes de communication sont relevés par le préfet concernant les liaisons avec les Allemands et les Luxembourgeois. Pourtant, la position des deux autres pays est facile à comprendre : les deux ont rappelé leur demande de fermeture de cette centrale.
  • Japon : le quotidien Asahi revient sur les détournements des fonds destinés à la décontamination et révèle qu’environ 80 millions d’euros ont servi en fait à aider les compagnies d’électricité pour maintenir leur production avec des centrales thermiques. Ainsi, la région de Shizuoka a dépensé 3 millions d’euros pour chauffer un élevage de poissons qui bénéficiait auparavant de l’eau chaude rejetée par le réacteur de Hamaoka.
  • Japon : la commune de Kawauchi, où 1061 maisons ont été décontaminées, demande une nouvelle campagne de décontamination après avoir vérifié les résultats : dans 480 maisons on est toujours au-dessus des limites tolérables. La commune de Hirono fait la même demande après avoir constaté que pour 1908 maisons décontaminées, on mesure sensiblement les mêmes doses qu’avant. 

29 juin

  • Japon : le quotidien Asahi titre : « Le gouvernement offre des dosimètres, mais pas de décontamination ». Après le constat de l’échec de la décontamination, les autorités de Fukushima proposent des dosimètres à chaque personne vivant dans les zones où il est possible de revenir pour la journée, afin de contrôler que l’on ne s’expose pas trop aux radiations. Et les explications des autorités : « Vous pourrez contrôler votre exposition à la radioactivité vous-mêmes ». Bientôt l’autogestion 

30 juin

  • Japon : un camion assurant la livraison de béton est sorti du site pour effectuer une rotation et aller chercher à nouveau du béton. A son retour, on s’est aperçu qu’il n’aurait jamais dû pouvoir sortir du site, étant trop contaminé.
  • Japon : TEPCO qui suit l’avancée du tritium fortement radioactif dans la nappe souterraine, annonce que le taux de 430 000 Bq/l mesuré à proximité du réacteur il y a une semaine, est maintenant mesurable dans un puits de contrôle se trouvant à seulement 6 m du bord de mer.