Le séisme d’une intensité de 8,9 qui a frappé le Japon le 11 mars 2011 et ses multiples répliques ont provoqué l’arrêt d’urgence de 11 réacteurs situés entre 50 et 350 km au nord de Tokyo. En l’absence de courant électrique et de pannes des groupes électrogènes (certains n’ont pu être alimentés en carburant), les pertes de contrôle de ces réacteurs ont entraîné une surchauffe progressive des cœurs des réacteurs. Malgré les tentatives désespérées des ingénieurs qui ont essayé de faire baisser la pression en ouvrant des soupapes, ou en noyant les bâtiments sous l’eau de mer, la catastrophe n’a pas pu être évitée. Les informations diffusées ont été extrêmement confuses… Le Réseau Sortir du nucléaire a rappelé que Tepco, l’EDF local, a été condamné 27 fois par la justice japonaise pour avoir diffusé de fausses informations lors d’accidents précédents.
En résumé, à Fukushima, trois fusions partielles de cœurs, deux incendies de combustible usé et cinq explosions d’hydrogène sont survenues. Depuis le séisme et le tsunami du 11 mars 2011, ceci relâche des quantités colossales de radioactivité dans l’atmosphère. L’agglomération de Tokyo, 35 millions d’habitants est aujourd’hui contaminée. Dans certains quartiers, le niveau d’exposition atteint 300 fois la normale.
Rappel : Il avait fallut 20 jours pour noyer le réacteur de Tchernobyl sous le sable, 600 000 personnes y ont été sacrifiées. 25 ans après, selon une récente étude américaine, on approche le million de morts. La région de Kiev où se trouve le réacteur de Tchernobyl ne comptait que deux millions d’habitants. La région de Gomel au nord en comptait environ 1,5 million. Il y a donc dix fois plus de personnes exposées aujourd’hui.
Une vidéo de la propagation du nuage du 12 au 20 mars 2011.
Cette chronologie de la catastrophe en cours de Fukushima est rédigée par Michel Bernard à partir de trois sources principales :
A ceci s’ajoutent des infos qui arrivent par d’autres sources (grands médias, milieux professionnels…).